• il y a 18 ans
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Artist: A'Z
Title: "Yadadamean"

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Ils sont 17 000 gamins en train de faire les fous, les dreadlocks lâchées, portant sur le nez des lunettes pleines de clignotants et le dentier assorti. Le palais omnisports de Stockton à 30 km au sud de Sacramento, capitale administrative de la Californie, vibre en ce dimanche caniculaire sous les infrabasses de la hyphy music (prononcer «aïe-fi») . Un important dispositif policier entoure la salle et empêche les danseurs de s'exciter dans la fosse. Leurs danses désarticulées rappellent celles aperçues dans le film de David La Chapelle, Rize . Sauf que les danseurs ne s'affrontent pas, ils se battent surtout avec leurs démons intérieurs comme sous l'emprise du crystal meth, la drogue qui fait des ravages dans la région. Ils ont entre 16 et 20 ans, Noirs, Blancs, latinos et Asiatiques.

L'ambassadeur du hyphy, E-40, s'est associé, il y a peu, à Lil'Jon, l'inventeur du crunk, pour populariser sa culture : «Nous sommes des cousins qui viennent d'endroits différents, résume le Californien dans les coulisses du concert de Stockton. Mais le hyphy est plus complet. Il y a les danses, un jargon, des shows avec les voitures, des coiffures... Et puis le tempo de notre musique est bien plus rapide.» Donc, si le crunk est la contraction de «crazy» (fou) et de «drunk» (ivre), «hyphy» est celle de «hyperactive» et de «fly» (branché). Keak Da Sneak, qui vend des bijoux à ses heures perdues, a été le premier à l'utiliser dans un disque, il y a six ans. Le mot d'ordre de cette musique, ce n'est pas «get drunk» («saoule-toi») comme dans le crunk mais «go stupid» («fait l'idiot»).

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Musique