Hiroshima

  • il y a 17 ans
Dans le but officiel d'obliger le Japon à capituler plus rapidement[1] durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis larguèrent deux bombes atomiques sur les villes d'Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945. Dans chaque ville, plus de 75 000 personnes périrent sur le coup ; de nombreux survivants allaient mourir des suites de leurs blessures et de l'exposition aux radiations. La capitulation du Japon le 15 août 1945 ne put interrompre l'accroissement du nombre de victimes : le syndrome d'irradiation aiguë, en particulier par affaiblissement du système immunitaire, fit plusieurs dizaines de milliers de victimes dans les mois qui suivirent ; les leucémies et d'autres pathologies associées aux rayons continuèrent à tuer dans les années et les décennies suivant la guerre. Chez les Japonaises, le taux de cancer du sein a triplé après les deux explosions nucléaires.

Les effets et la justification des bombardements ont été le sujet de nombreux débats et controverses. Tuer des civils est un crime de guerre selon les conventions internationales. Aux États-Unis, la majorité des points de vue s'accordent à dire que les bombes atomiques ont raccourci la guerre de plusieurs mois et ont sauvé la vie de centaines de milliers de soldats, que ce soit dans le camp japonais ou américain. Les États-Unis prévoyaient en effet d'envahir tôt ou tard le Japon dans une campagne nommée opération Downfall. Rétrospectivement, il apparaît toutefois que la menace d'une invasion soviétique a eu beaucoup plus de poids dans la décision de l'Empereur.

Au Japon, l'opinion publique tend à penser que l'utilisation des bombes était superflue car le processus de capitulation était en cours lors des bombardements.

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