Discussion commune sur l'avenir de la politique régionale

  • il y a 11 ans
Madame la Présidente, après deux ans de négociations, nous adoptons enfin les règlements du paquet "cohésion". Avec 325 milliards d'euros, la nouvelle politique permettra d'investir, pour la croissance et l'emploi, dans toutes les régions européennes.

En ces temps de crise, les fonds structurels sont les derniers investissements publics d'avenir de grande ampleur en Europe. Le pacte de croissance est le fruit de la négociation de longue haleine que nous avons menée, ici, depuis 2011, et non le trophée du Président socialiste français.

Ces crédits ne seront pas à dépenser n'importe comment: nous avons mis en place des conditions pour que les investissements soient ciblés sur les secteurs d'avenir, tels que la recherche, les nouvelles technologies, le développement durable et les PME. De nombreuses innovations ont été apportées: concentration thématique, planification stratégique, approche territoriale, crédits pour le volet urbain et, surtout, performance et efficacité, mises au premier plan pour que les contribuables puissent mesurer la valeur ajoutée de ces fonds.

Un succès est à noter en particulier: la création d'une nouvelle catégorie de régions en transition, qui permettra une distribution plus équitable des fonds au niveau européen. Ma région, qui souffre d'un chômage important, bénéficiera ainsi d'une enveloppe en augmentation de 15 %.

Enfin, en ce qui concerne la coopération territoriale, je souhaite rappeler que près de 200 millions de citoyens européens vivent dans des régions frontalières. Les frontières intra-européennes sont les cicatrices de notre histoire belliqueuse, les lieux où tous les bénéfices et les inconvénients de l'intégration deviennent visibles et se matérialisent.

La coopération territoriale aide les territoires et les régions à financer des projets conjoints: un hôpital, un théâtre transfrontalier, une crèche bilingue, la gestion commune des risques environnementaux. Grâce à notre engagement, son budget est le seul en augmentation, avec près de 9 milliards d'euros pour 2014 2020.

Il appartient maintenant aux États et aux régions de prendre le relais, sans complexifier ni politiser ces fonds.

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