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Pacification de l'Indochine Magazine n°21
(MAG 221) 16 janvier 1946
Le 31 octobre 1945, le nouveau haut-commissaire de France en Indochine, l'amiral Thierry d'Argenlieu est accueilli à Saïgon par le général Leclerc, le brigadier-général Gracey et le contre-amiral Graziani. Venu représenter la France aux confins de son empire, il a pour mission de rétablir l'ordre républicain malmené par les poussées viêt-minh en Cochinchine.
Cette mission a été confiée au Corps Expéditionnaire français en Extrême-Orient, plus particulièrement aux hommes de la 2e DB du général Leclerc et aux marins du cuirassé "Richelieu". Des actions amphibies sont menées dans le delta.
La poche de résistance du sud de Saïgon est réduite par le lieutenant-colonel Massu. Malgré la végétation et les difficultés posées par le Viêt-minh, la zone de paix s'étend. La ville de Gô Cong, sur laquelle flotte à nouveau le drapeau français, est reprise ; cet assaut a coûté la vie à un soldat français.
De nombreux réfugiés, chinois notamment, viennent se mettre sous la protection du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO), dont la mission est de "rétablir la confiance et lutter contre les diverses propagandes qui ont polarisé la résistance à l'Européen". De nombreux ponts détruits pendant la guerre sont reconstruits pour permettre l'avancée du CEFEO qui emploie, pour cette tâche, des prisonniers japonais.
L'action française en Indochine n'est pas seulement militaire mais "elle a un rôle civilisateur, de rétablissement de la paix, de la justice dans le cadre d'une autonomie intérieure de l'Union française".

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