Le lycée Charles de Gaulle est un jardin dans lequel se situent des bâtiments ; les vides ayant autant d’importance que les pleins.
L’image de l’institution
Il nous a paru important d’aborder ce site avec une certaine retenue : en construisant bas, avec des matériaux pour la plupart traditionnels et en s’imprégnant de sa topographie.
Un jardin
L’ensemble des grands arbres du site, en bon état, préservés tout au long du chantier, a conditionné le plan général. Afin d’étoffer cette couverture végétale existante, nous avons utilisé des essences locales (ailantes, jacaranda, faux poivriers, etc..) poussant facilement et ne demandant pas beaucoup d’eau. Presque persistants sous le climat de Damas, ils présentent de surcroît l’avantage d’être peu onéreux.
Ainsi, ils constituent la base de ce toit végétal sous lequel des sujets plus particuliers sont plantés.
L’eau manque à Damas. Alors, pour alimenter l’arrosage automatique, dans la partie la plus basse du terrain, sous le gymnase, nous avons installé un bassin de rétention des eaux de pluie.
Des écoles
De la petite section à la terminale, la population d’élèves doit pouvoir exprimer ses particularités tout en appartenant à la même identité. Au contact de la nouvelle rue, nous avons localisé les services communs dont certains s’ouvrent au public. Sur cette artère, se greffent les différentes écoles (maternelle, primaire, collège et lycée).
Cette « grande allée » récupérant les arbres existants, distribue, par des coursives couvertes et ouvertes l’ensemble des écoles organisées en une alternance de patios et de pavillons, donnant ainsi à chaque classe un rapport singulier au jardin et au site.
L’entrée principale depuis la nouvelle voie Nord-Sud
Nous nous sommes appuyés sur la demande de la ville de Damas, désenclaver le quartier, pour distribuer l’école française à partir d’une nouvelle voie. Celle-ci permet une organisation très lisible des entrées et des différentes fonctions qui lui sont attachées :
. une entrée au nord-est dévolue à l’école maternelle,
. une entrée principale, pour tous les autres élèves, qui donne sur la grande allée et réunit les différents préaux.
Développement durable et matériaux
Nous n’avons pas manqué de « surprendre » en ne climatisant pas les locaux. Le programme exigeait un bâtiment économe et construit à partir des technologies et des matériaux utilisés sur place. Nous nous sommes alors basés sur ce qui constitue la grande tradition des pays chauds de climat méditerranéen : la ventilation active et permanente pour des locaux surprotégés du soleil et des constructions à forte inertie.
Tous les locaux et en particulier les classes, sont à double orientation autour de patios plantés, volontairement très resserrés et couverts d’une toile en complément des arbres et plantations.
Le dimensionnement des fenêtres, leur positionnement ont été déterminé, avec notamment l’objectif d’assurer un très bon niveau d’éclairement naturel et de participer à la ventilation. Les murs sont constitués d’une double paroi séparée par un vide d’air de 5cm : à l’extérieur, un parpaing creux de 20cm, à l’intérieur, un parpaing plein de 10cm. Ce dernier restitue dans la journée la fraîcheur emmagasinée pendant la nuit grâce à la ventilation. Ce complexe, associé à du double vitrage, assure l’inertie des parois. Les toitures ventilées sont constituées d’une légère pente en béton, parallèle à celle du terrain, munies de leur étanchéité et surprotégées par des couvertures en bac d’aluminium de couleur claire ; une lame d’air de 25 cm entre les deux, étant maintenue en permanence. Les cheminées solaires assurent un tirage à partir de l’air issu des patios et rafraîchi lors de son passage dans la dalle du rez-de-chaussée.
L’inertie, une énergie solaire maîtrisée et un jardin formant microclimat, constituent la réponse au confort d’usage.
Cette école, réalisée avec des matériaux économiques et locaux, a coûté 5 millions d’euros pour 10 000 m² de SHON et s’avère également économique à l’usage, par l’absence de climatisation, le bon niveau d’éclairage naturel et la production solaire d’eau chaude.
L’école française de Damas est un bâtiment très simple, construit à l’image des relations diplomatiques franco-syriennes, c'est-à-dire avec des hauts et des bas. Elle a été inaugurée par le Président de la République Française et le Ministre de l’Education Syrien le 4 septembre 2008.
L’image de l’institution
Il nous a paru important d’aborder ce site avec une certaine retenue : en construisant bas, avec des matériaux pour la plupart traditionnels et en s’imprégnant de sa topographie.
Un jardin
L’ensemble des grands arbres du site, en bon état, préservés tout au long du chantier, a conditionné le plan général. Afin d’étoffer cette couverture végétale existante, nous avons utilisé des essences locales (ailantes, jacaranda, faux poivriers, etc..) poussant facilement et ne demandant pas beaucoup d’eau. Presque persistants sous le climat de Damas, ils présentent de surcroît l’avantage d’être peu onéreux.
Ainsi, ils constituent la base de ce toit végétal sous lequel des sujets plus particuliers sont plantés.
L’eau manque à Damas. Alors, pour alimenter l’arrosage automatique, dans la partie la plus basse du terrain, sous le gymnase, nous avons installé un bassin de rétention des eaux de pluie.
Des écoles
De la petite section à la terminale, la population d’élèves doit pouvoir exprimer ses particularités tout en appartenant à la même identité. Au contact de la nouvelle rue, nous avons localisé les services communs dont certains s’ouvrent au public. Sur cette artère, se greffent les différentes écoles (maternelle, primaire, collège et lycée).
Cette « grande allée » récupérant les arbres existants, distribue, par des coursives couvertes et ouvertes l’ensemble des écoles organisées en une alternance de patios et de pavillons, donnant ainsi à chaque classe un rapport singulier au jardin et au site.
L’entrée principale depuis la nouvelle voie Nord-Sud
Nous nous sommes appuyés sur la demande de la ville de Damas, désenclaver le quartier, pour distribuer l’école française à partir d’une nouvelle voie. Celle-ci permet une organisation très lisible des entrées et des différentes fonctions qui lui sont attachées :
. une entrée au nord-est dévolue à l’école maternelle,
. une entrée principale, pour tous les autres élèves, qui donne sur la grande allée et réunit les différents préaux.
Développement durable et matériaux
Nous n’avons pas manqué de « surprendre » en ne climatisant pas les locaux. Le programme exigeait un bâtiment économe et construit à partir des technologies et des matériaux utilisés sur place. Nous nous sommes alors basés sur ce qui constitue la grande tradition des pays chauds de climat méditerranéen : la ventilation active et permanente pour des locaux surprotégés du soleil et des constructions à forte inertie.
Tous les locaux et en particulier les classes, sont à double orientation autour de patios plantés, volontairement très resserrés et couverts d’une toile en complément des arbres et plantations.
Le dimensionnement des fenêtres, leur positionnement ont été déterminé, avec notamment l’objectif d’assurer un très bon niveau d’éclairement naturel et de participer à la ventilation. Les murs sont constitués d’une double paroi séparée par un vide d’air de 5cm : à l’extérieur, un parpaing creux de 20cm, à l’intérieur, un parpaing plein de 10cm. Ce dernier restitue dans la journée la fraîcheur emmagasinée pendant la nuit grâce à la ventilation. Ce complexe, associé à du double vitrage, assure l’inertie des parois. Les toitures ventilées sont constituées d’une légère pente en béton, parallèle à celle du terrain, munies de leur étanchéité et surprotégées par des couvertures en bac d’aluminium de couleur claire ; une lame d’air de 25 cm entre les deux, étant maintenue en permanence. Les cheminées solaires assurent un tirage à partir de l’air issu des patios et rafraîchi lors de son passage dans la dalle du rez-de-chaussée.
L’inertie, une énergie solaire maîtrisée et un jardin formant microclimat, constituent la réponse au confort d’usage.
Cette école, réalisée avec des matériaux économiques et locaux, a coûté 5 millions d’euros pour 10 000 m² de SHON et s’avère également économique à l’usage, par l’absence de climatisation, le bon niveau d’éclairage naturel et la production solaire d’eau chaude.
L’école française de Damas est un bâtiment très simple, construit à l’image des relations diplomatiques franco-syriennes, c'est-à-dire avec des hauts et des bas. Elle a été inaugurée par le Président de la République Française et le Ministre de l’Education Syrien le 4 septembre 2008.
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