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  • 19/10/2015

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00:27Situé à l'ouest de Nancy, le pays du Touloua jouit d'une situation géographique remarquable.
00:33Traversé par trois affluents de la Moselle, la Bouvade, l'Ingressin et le Terroin,
00:38ce territoire a toujours su exploiter ses cours d'eau.
00:41Un passage obligé pour le transport fluvial.
00:45Ce sont ainsi de nombreuses marchandises qui sont encore acheminées aujourd'hui par ces voies.
00:49Musique
00:51L'autre avantage de cet emplacement, il se trouve au pied de deux buts,
00:56la Côte-Barine et le Mont-Saint-Michel, Lorrain celui-ci.
01:01Un véritable atout dans les différentes batailles qui ont marqué l'histoire du pays.
01:05La dimension militaire est également dans l'ADN du Touloua.
01:09La base aérienne 133 de Nancy-Auchet, installée de façon permanente depuis 1962,
01:14joue un rôle encore aujourd'hui déterminant dans les différentes opérations militaires.
01:19De nombreux sites ont été dissous ou restructurés.
01:24Mais la base aérienne 133 maintient le cap grâce à un avion, le Mirage 2000D,
01:29fer de lance de l'aviation de chasse.
01:32Actuellement, 1600 personnes sont employées sur la base aérienne.
01:37Musique
01:38Dans ce pays, les témoins du passé sont multiples.
01:41Son chef-lieu, Toul, en est un bel exemple.
01:45Sa cathédrale, dressée majestueusement au cœur de la cité, fait écho à l'ère gothique.
01:51Construite entre le XIIIe et le XIVe siècle, elle a connu de longues restaurations.
01:57La cathédrale Saint-Étienne est l'un des plus grands cloîtres gothiques de France.
02:02Le musée d'art et d'histoire, ainsi que les petites rues de la ville, s'inscrivent dans cette continuité.
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02:08Autre attrait de l'architecture touloise, les fortifications Vauban.
02:20Tout comme Longuil et Montmédi, Toul a été dessiné par l'architecte de Louis XIV.
02:25Au cours des siècles, les enceintes ont été détruites, puis reconstruites.
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02:30Le Toulois, c'est aussi le pays du vin.
02:34Depuis toujours, les vignes font partie du paysage.
02:36Lorsque l'on sillonne cette contrée, ces plantations s'étendent du nord au sud.
02:41100 hectares permettent de produire les fameuses côtes de Toul.
02:45Les viticulteurs continuent leur travail pour améliorer ces crues lorrains.
02:49Un investissement qui a payé en 2008, avec la distinction AOC, appellation d'origine contrôlée.
02:56Berceau de la Verrerie, c'est à Vannes-le-Châtel que les verriers créent des pièces uniques.
03:03Série limitée, objet sur mesure ou pièce d'exception.
03:07Depuis 1765, ce sont de véritables chefs-d'œuvre qui sont produits sur ce territoire.
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03:13Première escale au cœur du chef-lieu, Toul.
03:18La cathédrale Saint-Étienne est un édifice dans le pur style gothique.
03:22Réputée pour son cloître, elle abrite des vitraux du XIIIe siècle en parfait état.
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03:30Émilienne Didier est guide dans le Toulois depuis trois ans maintenant.
03:33Elle est toujours aussi admirative face à ce monument somptueux.
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03:37C'est vraiment magique ici.
03:43Oui, c'est très beau. En plus avec le soleil là.
03:45On a de la chance.
03:46C'est vraiment lumineux.
03:48C'est une cathédrale qui a été construite à quelle époque ?
03:50Alors, elle a été construite en plusieurs étapes, entre 1221 et 1496.
03:55Il y a eu quatre étapes.
03:57On a construit le cœur, le trancet, la nef, puis la passade.
04:01Les vitraux sont vraiment magnifiques. Est-ce qu'ils sont tous d'époque ?
04:05Non. Alors, il y a à peu près toutes les époques dans les vitraux du XIIIe au XXe siècle.
04:10Les plus anciens sont les vitraux des deux tours, de chaque côté du cœur.
04:13C'est des vitraux qui étaient à l'origine dans le cœur.
04:16Au XIXe siècle, on a fait de nouveaux vitraux pour le cœur.
04:18Et donc, on a réinstallé les vitraux d'origine dans ces deux tours pour ne pas les perdre.
04:22Qu'est-ce que vous aimez, vous, ici, Émilienne, dans ce lieu-là ?
04:25C'est magique.
04:26Tout, oui. Mais j'aime vraiment le fait que ce soit une cathédrale très lumineuse.
04:29Justement, grâce aux vitraux, il y a beaucoup de couleurs aussi.
04:32Les vitraux sont colorés. On a aussi des traces de fresques murales qui donnent un petit peu de couleur à l'intérieur de l'édifice.
04:38Et ces fresques murales, elles aussi, elles sont d'époque ?
04:41Oui. Alors, les fresques murales, elles ont plutôt été faites au Moyen-Âge.
04:44Après, on a arrêté d'en faire. Elles se sont effacées petit à petit.
04:47Donc, on a très peu de traces, mais on en a encore quelques-unes qui sont assez bien conservées.
04:51Ce qui est rigolo, quand on rentre dans cette cathédrale, c'est qu'il faut regarder en haut, sur les côtés, mais aussi au sol.
04:58Ah oui. Oui, il faut vraiment regarder partout. Au sol, on a beaucoup de pierres tombales qui ont été installées tout au long du Moyen-Âge et à l'époque moderne, jusqu'au 18e siècle.
05:07Alors, on a des gens de Touls qui se sont fait enterrer, des religieux, etc.
05:11Et la plupart ont été bien conservées. Donc, c'est vraiment intéressant aussi d'un point de vue historique. On a des archives, en quelque sorte.
05:18C'est un lieu emprunt d'histoire à tous les niveaux ?
05:20Oui, vraiment à tous les niveaux.
05:22On va faire un tour dans le cloître, cette fois-ci. Je dirais que c'est un petit peu le trésor. C'est la cerise sur le gâteau, ici ?
05:28Oui, c'est vrai. C'est rare. La ville de Touls a conservé le cloître de la cathédrale, un autre cloître à l'église Saint-Jean-Gout.
05:33Et c'est deux très beaux cloîtres qui valent vraiment le coup d'œil.
05:36Émilienne, on est dans l'un des plus grands cloîtres de France, c'est ça ?
06:05Ou le plus grand cloître de France ?
06:07Alors, dans les documents, on trouve que le cloître du Mont-Saint-Michel serait plus grand que celui-ci dans les cloîtres gothiques.
06:13Après, j'y suis allée il y a quelques mois et je n'avais pas l'impression qu'il était si grand que ça.
06:17Bon, alors c'est peut-être le plus grand. On va partir là-dessus.
06:20Tout à l'heure, vous m'expliquez que Touls n'a jamais voulu se séparer justement de ce cloître et que c'est très rare en France d'avoir un cloître comme ça avec une cathédrale.
06:30Pourquoi ça ? Pourquoi ils se sont battus bec et ongles pour garder le cloître ?
06:34Alors, je pense que tout simplement, il n'a jamais été vraiment abîmé, il n'y a pas eu besoin de le détruire.
06:42Et puis, il n'y a peut-être pas eu besoin de faire de la place.
06:44Je pense que dans d'autres villes, les cloîtres ont été détruits parce qu'il fallait faire de la place pour les habitations, etc.
06:50Et puis, en fait, il a été beaucoup utilisé. Il est même toujours actuellement utilisé puisqu'on trouve le présbytère ici dans le cloître.
06:56Donc, il a toujours eu son utilité.
06:59Et puis, ça reste quand même le symbole fort ici de Touls, la cathédrale Saint-Etienne.
07:04C'est le monument emblématique de la ville.
07:06Même quand on arrive sur Touls, c'est ce qu'on voit. On ne peut pas le louper.
07:09On est à quelques mètres du port. Je sais ici que le transport fluvial, c'est quelque chose de très important.
07:16Il y a beaucoup de péniches qui ont été construites sur place. Je ne sais pas si vous le saviez.
07:20Oui, j'en ai entendu parler.
07:21Voilà. Et dont certaines péniches qui ont été construites à Pierre-la-Trèche.
07:25Et en fait, il y a un des habitants qui s'appelle Michel Wolff.
07:27Il a créé une association puisqu'il a trouvé une péniche qui date de 1945.
07:32Et c'est un peu comme vous. C'est-à-dire que le patrimoine, l'histoire, c'est dans ses tripes.
07:35Et il s'est dit, je ne peux pas laisser un bateau comme ça dépérir.
07:39Ça fait partie du patrimoine. Du coup, il met tout en œuvre, lui et les bénévoles, pour le restaurer.
07:45En admiration devant le Pierre-la-Trèche et président d'ailleurs de l'association du même nom,
07:50Michel Wolff consacre tout son temps libre à la restauration de cette péniche.
07:54Quand j'ai découvert la péniche, c'était il y a 15 ans en arrière, quand je suis venu habiter à Pierre-la-Trèche.
08:00Et un ancien collègue, Jojo, il s'appelait, il m'a dit, tu vas à Pierre-la-Trèche ?
08:06Oh, le chantier naval de Pierre-la-Trèche et tout.
08:08Et en discutant avec les gens, là, ils m'ont dit, mais il y a un bateau qui traîne au long de la Moselle.
08:13Apparemment, c'est un Pierre-la-Trèche, va voir.
08:15Je me suis permis de contacter les gens pour savoir qui voulait sauver ce bateau.
08:19Et c'est comme ça qu'on a monté une association.
08:21Et Michel Wolff poursuit ses recherches et découvre, ému,
08:24que pendant près d'un siècle, une centaine de péniches ont ainsi été construites dans son village
08:29par une entreprise lorraine et familiale, puis acheminée dans toute l'Europe.
08:34Mes grands-parents étaient originaires de Dombal sur Meurtre.
08:38Et quand ils étaient petits, on allait les voir dans les véhicules de l'époque,
08:42203, 4 chevaux, pour inciter que celle-ci.
08:45Et on passait le long des usines Solvay, où il y avait une centaine de péniches qui étaient là.
08:50Et quand on a 8 ans, 5 ans, 8 ans, 10 ans, et qu'on voit ces monstres d'acier qui sont là,
08:56on est scotché.
08:58Mais au-delà de la restauration, de la réhabilitation de la belle,
09:03ce passionné souhaite enseigner au grand public comment la vie s'organisait autrefois sur ses bateaux.
09:09La partie habitation de la péniche est plutôt bien conservée.
09:12C'est la pièce préférée de Michel.
09:15J'imagine une famille qui vivait là avec 2, 3, voire 4.
09:19On a appris qu'il y a même des familles avec 6 enfants qui vivaient là, dans un espace très confiné.
09:23L'association déploie toute son énergie à trouver des financements et des partenaires
09:27afin de réparer la coque rongée par la rouille.
09:30Avec, il faut bien l'avouer, une idée bien précise en tête.
09:36Il faut imaginer le pied à la trèche sur l'eau, de nuit,
09:41et accueillir une cinquantaine de personnes,
09:44donc un concert quasiment semi-privé,
09:46et naviguer entre deux écluses dans un bief, au calme.
09:51Et ça, ça serait l'aboutissement.
09:53Mais bon, c'est un rêve, mais j'espère que d'ici quelques années,
09:56il faudrait le partager avec de nombreuses personnes.
09:58200 000 euros, c'est le budget nécessaire à l'association
10:02pour permettre au Pierre Latrèche de naviguer enfin sur les canaux lorrains.
10:06Sous-titrage Société Radio-Canada
10:36On est où exactement ici, Nicolas ?
10:42Alors ici, on est dans l'atelier de soufflage de la Compagnie des Verriers,
10:45donc à Van Le Châtel.
10:46Donc c'est ton terrain de jeu ?
10:48C'est mon terrain de jeu ici, c'est là que je m'amuse.
10:49Tu fais quoi tous les jours ? C'est quoi ton quotidien ?
10:52Alors mon quotidien, il y a pas mal de choses.
10:55Ça va de la maintenance de l'atelier,
10:56à la réflexion sur les nouvelles collections,
10:59et aussi tout simplement à la production des pièces pour la boutique.
11:03J'y suis en train de travailler là sur un modèle.
11:06Quelle est la partie la plus technique, la plus compliquée selon toi,
11:11quand on travaille le verre ?
11:12La technique la plus complexe, en fait, il y en a beaucoup.
11:15Il y a pas mal de moments à plusieurs,
11:18je ne sais pas, pour la fabrication d'une boule de Noël par exemple,
11:21il y a plusieurs moments assez critiques en fait,
11:22qui peuvent aller très mal, très vite.
11:24Donc il faut vraiment rester concentré du début à la fin.
11:27Ça va autant du cueillage du verre.
11:32Du moment aussi, on va souffler la couleur
11:34pour que la bulle soit bien au milieu.
11:36Et non, il y a plein d'étapes, vraiment, tout est compliqué.
11:39Donc ça veut dire que finalement, à partir du moment
11:41où tu vas chercher de la matière pour la travailler,
11:46tu sais très bien que de partir de ce moment-là jusqu'à la fin,
11:49ça peut être compliqué d'un bout à l'autre.
11:52C'est ça, la pièce est vraiment finie
11:53quand elle est dans l'arche de Recuisson,
11:54qu'elle est là pour baisser en température.
11:56C'est là qu'on sait qu'elle est finie.
11:58Sinon, avant tout peut arriver,
11:59elle peut tomber jusqu'au dernier moment
12:00ou même claquer par un choc thermique.
12:03Donc non, c'est jamais sûr.
12:04On est vraiment obligé de rester concentré du début à la fin.
12:06Tu es sous tension de A à Z.
12:08Non, je ne suis pas sous tension.
12:09Ça fait quand même des années que je travaille là-dedans.
12:12Mais sur certaines pièces, oui, ça peut l'être.
12:14Il y a des pièces qui peuvent durer trois heures
12:15et qui cassent au dernier moment.
12:17Ça nous est arrivé il n'y a pas très longtemps.
12:24Les boules de NL, vous les préparez en août, septembre, octobre ?
12:42On commence à y réfléchir en août
12:44et puis on commence vraiment la production fin septembre, début octobre.
12:47Comment tu t'es retrouvé dans ce métier-là ?
12:50Alors, ça commence à Marseille, en fait.
12:52J'avais quitté le lycée pour différentes raisons
12:53et cherchais à m'orienter dans les métiers d'art.
12:56J'ai cherché un peu dans tous les métiers,
12:58dans le peintre en décorateur, luthier, mosaïste.
13:03Ah oui !
13:04Voilà.
13:04Puis un jour, je suis passé devant un atelier de vitrail.
13:07J'ai vu de la lumière, je suis rentré,
13:08j'ai discuté un peu avec le patron
13:09et puis il m'a embauché comme ça.
13:11D'accord.
13:12Donc à la base, c'était vitrailiste ?
13:14À la base, c'était vitrailiste.
13:15Donc réflexion de vitraux
13:17et puis création aussi de pièces.
13:21Et de là, en fait, j'ai fait un apprentissage
13:23dans cet atelier à Marseille
13:24en alternance avec l'école qui se trouve ici à Vannes-le-Châtel.
13:29Et dans cette école, j'ai découvert les autres métiers du verre,
13:31la taille de verre, le soufflage de verre,
13:32la décoration sur verre.
13:34Et quand j'ai commencé à avoir le soufflage de verre,
13:36ça a commencé à me titiller un peu.
13:37La première fois qu'on m'a fait toucher une canne,
13:39je me suis commencé à me dire vraiment
13:40c'est peut-être ça que je vais faire.
13:42Et en faisant un stage,
13:43chez un verrier qui se trouve dans le Périgord.
13:46Là, j'étais vraiment sûr.
13:48Coup de cœur.
13:48Coup de cœur, voilà.
13:49Donc j'ai fini mon CAP en vitrail
13:51et je suis parti directement sur les routes
13:53pour aller chercher du boulot en soufflage de verre.
13:56Donc de là, après, j'ai rien trouvé en France.
13:59C'est pour ça que je suis parti au Royaume-Uni.
14:01Voilà, grâce au programme qui s'appelait Leonardo à l'époque,
14:05qui s'appelle Erasmus+, aujourd'hui,
14:07et qui m'a permis de faire un stage
14:09chez un verrier sur l'île de White pendant six mois.
14:13Six années d'études et de travail et de voyage.
14:16Et de voyage.
14:16Pour maîtriser le verre.
14:17Est-ce qu'après ces six années-là,
14:20on peut se dire que c'est totalement performant ?
14:24Pas d'accord, en fait,
14:25parce que malgré toute cette expérience
14:28que j'ai accumulée et ces différents diplômes,
14:30j'ai encore plein de choses à apprendre.
14:32Et le métier de souffleur est vraiment long
14:33et j'ai encore plein de choses à découvrir
14:35et encore à perfectionner.
14:38Pourquoi tu as voulu passer par toutes ces étapes
14:41dans cette matière ?
14:42Qu'est-ce qui fait que tu as eu envie
14:44vraiment de finalement découvrir toutes les facettes ?
14:49C'était l'attrait.
14:51Et aussi de se dire que plus on j'en sait dans ce métier,
14:54plus ça m'ouvre de portes.
14:56Autant dans le sens de l'emploi
14:58que dans le sens de la création.
14:59C'est-à-dire que plus je vais savoir faire de choses,
15:01plus je vais pouvoir faire de choses.
15:02J'aurai plus de limites au niveau technique.
15:04Est-ce que tu penses que ce parcours-là,
15:06avec toutes ces formations,
15:08à la fois sur le vitrail,
15:09la décoration du verre
15:11et le fait d'avoir appris à souffler le verre,
15:13ça te permet d'avoir une autre approche du métier
15:15qu'une personne qui aurait fait simplement
15:17un CAP souffleur de verre ?
15:20Sûrement, sûrement.
15:21Et aussi le fait d'avoir voyagé,
15:23ça m'a permis justement de voir différentes choses,
15:27différentes manières de travailler,
15:28différentes productions
15:30et de manières de voir les choses aussi,
15:32qui est intéressante.
15:33Est-ce que vous travaillez en musique ici ?
15:36Toujours.
15:36C'est vrai ?
15:37Vous écoutez quoi ?
15:38On écoute vraiment tout ici.
15:40Ça va du classique au métal, au rap, à tout.
15:43Alors, si vous écoutez du métal et du rock,
15:45je dois forcément connaître Chez Paulette.
15:48Oui, bien sûr.
15:49Et c'est où ?
15:49On a un grand fan de Chez Paulette.
15:51Ah, super !
15:52Gilles, il va se voir chez Paulette.
15:53Ah oui, tout le monde, oui.
15:54C'est une vraie institution dans le coin.
15:58Alors, Paulette, tout le monde la connaît,
16:00c'est la mamie.
16:01Aujourd'hui, c'est Julien, le petit-fils qui a repris.
16:04Mais bon, il faut savoir que les grands-parents,
16:05ils ne sont pas très très loin,
16:06surtout quand il faut sélectionner les artistes.
16:09Et donc, on a eu la chance de découvrir
16:11cette véritable institution du rock.
16:13Julien Bortoletti-Marchal, 28 ans et depuis deux ans maintenant,
16:23à la tête du pub rock chez Paulette,
16:25à Pannier derrière Barine.
16:27Et autant dire qu'il connaît bien ce lieu.
16:29Il y a passé toute son enfance
16:31et Paulette, c'est sa grand-mère.
16:34J'étais petit, je devais avoir peut-être 8 ans, 7-8 ans.
16:37Alors, je n'avais pas le droit de venir ici,
16:40d'assister à les fluffs qu'il y avait
16:43par rapport aux concerts, par rapport à une soirée.
16:45C'était quand même, voilà, entre guillemets,
16:46un peu dangereux pour les petits-aux.
16:48Alors, des souvenirs, c'est plus une ambiance générale.
16:53C'est un climat, c'est un endroit où on est bien,
16:57où on s'y sent bien, où on a envie de partager plein de choses.
17:00Julien ne se destinait pas à reprendre l'entreprise familiale.
17:03Il s'installe d'ailleurs à Paris
17:04pour suivre des études d'ingénieur du son.
17:07Mais lorsqu'il revient au pays,
17:08il devient inconcevable pour lui
17:10de ne pas prendre la relève de ce pub
17:12devenu une référence musicale de la région.
17:16Je pense que ma grand-mère est fière de moi,
17:18même si elle a du mal à le montrer,
17:19parce que tout au long de sa carrière,
17:23elle a toujours un petit peu travaillé seule.
17:26Donc elle a du mal à donner sa confiance, en tout cas.
17:29Mais je sens qu'il y a des fois,
17:30elle me regarde avec un regard bienveillant,
17:35avec le sourire, et elle se dit
17:36« C'est bon, je suis tranquille, il y a la relève. »
17:39Et ça, ça fait plaisir.
17:40Julien et Yves, son grand-père,
17:42travaillent main dans la main.
17:43Ce dernier lui transmet toutes les ficelles du métier.
17:46Et pour le concert du soir,
17:47c'est cette fois toute la famille qui entre en piste.
17:49« Les inconvénients de travailler en famille,
17:52c'est qu'on est toujours sur notre dos l'un et l'autre.
17:55On se voit tout le temps, on est tout le temps ensemble.
17:57Au bout d'un moment, ça saoule.
17:59Tu le connais par cœur.
18:01Mais l'avantage, c'est justement ça.
18:04C'est qu'on se connaît par cœur.
18:06Du coup, des fois, en un seul coup d'œil,
18:07on sait ce que l'autre ressent.
18:09On se dit « Attends, là, il y a un problème. »
18:10Et Julien espère un jour pouvoir transmettre à son tour
18:14ce savoir-faire familial,
18:16histoire de perpétuer la success story
18:18de ce pub mythique en Lorraine.
18:20David, on est dans les vignes de la famille Le Lièvre.
18:48Et ça fait très, très, très, très, très longtemps
18:50que c'est dans la famille, le vin.
18:52C'est ça.
18:53En fait, au domaine Le Lièvre,
18:54on est vigneron de père en fils.
18:56Ce n'est pas compliqué depuis toujours.
18:58Depuis qu'en tout cas, on a pu rechercher dans les livres.
19:02On est vigneron et on est installé à l'UCE.
19:04Ça fait partie de l'ADN.
19:06C'est dans le sang.
19:07Oui, on est un petit peu passionné.
19:09On adore ça.
19:10Quand on est tout petit,
19:12on nous met le nez dans un verre de jus de raisin.
19:15Et ensuite, on grandit avec.
19:17On apprend à aimer la vigne, le raisin, le vin.
19:21Et on avance avec elles.
19:23Il y a eu beaucoup d'évolution pendant toutes les années.
19:27Votre grand-père aussi a fait évoluer les choses, etc.
19:30Et aujourd'hui, c'est vous et votre frère
19:31qui ont repris l'exploitation.
19:33Est-ce que ça s'est imposé ?
19:35Alors, ça ne s'est pas imposé.
19:36Ça s'est fait tout doucement.
19:38Vincent a commencé le premier.
19:41Il est parti faire une formation en champagne.
19:46À apprendre à faire du vin, des bulles, gérer la vigne.
19:50Il a passé ensuite une dizaine d'années hors Lorraine
19:52à travailler les raisins, travailler les vignes,
19:57faire les vins à Bordeaux, en Champagne, en Allemagne.
20:03Il est parti jusqu'en Californie ou en Australie.
20:07Et puis, moi, c'est venu un peu plus tard,
20:10en fait, pendant mes études.
20:12Je n'ai pas fait pareil que lui.
20:14J'ai passé une dizaine d'années hors Lorraine,
20:17en France, en Allemagne, en Espagne,
20:20pour apprendre ce qui se faisait de bien dans le vin
20:23et venir le mettre en place ici, en Lorraine.
20:26Il y a combien de cépages ici ?
20:56Alors, dans la hausse et côte de Toules,
20:58on a le droit à trois cépages principaux,
21:01le gamais, le pinot noir et l'auxerrois.
21:04Le pinot noir va nous servir à faire du rouge
21:06et aussi des gris, le fameux gris de Toules,
21:09en assemblage avec le gamais.
21:11Le dernier cépage, c'est un cépage blanc.
21:13Auxerrois, c'est un cépage lorrain
21:14qui a été développé à Lac-Enexie, à côté de Metz,
21:17au moment où il y avait énormément de vignes en Lorraine.
21:21C'est une fierté pour nous d'avoir ce cépage
21:24parce que c'est un cépage qui prouve notre histoire viticole, importante.
21:29Et il a tendance à se développer dans tout le quart nord-est,
21:32voire au-delà des frontières.
21:34On en trouve beaucoup, Luxembourg, dans la Sars,
21:38derrière les Vosges, en Alsace.
21:41Est-ce qu'aujourd'hui, on peut dire que la notoriété
21:43des vins qu'on fait à Toules,
21:45elle a rattrapé l'image des vins d'Alsace ?
21:48Ou pas encore ? Il y a encore du travail ?
21:49Il y a encore du travail, mais on est sur la bonne voie.
21:52Il y a 14 000 hectares de vignes en Alsace.
21:55Et il y a 200 hectares de vignes en Lorraine.
21:58Il y en a 110 ici à Toules.
22:00On a encore du travail pour que les vins de Toules et de Lorraine
22:04soient aussi connus et la même notoriété que les vins d'Alsace.
22:09Néanmoins, on apparaît sur toutes les cartes viticoles.
22:14Les professionnels nous font de plus en plus confiants.
22:18Les vins sont exportés dans le monde entier.
22:21Au domaine, on exporte jusqu'au Japon, aux Etats-Unis.
22:25Et on retrouve ça chez des gens qui sont passionnés,
22:28qui veulent mettre en avant des terroirs nouveaux,
22:31des vins particuliers, parce que le Gris de Toules,
22:33c'est vraiment quelque chose d'unique.
22:35Il faut dire qu'il y a eu quand même beaucoup de travail
22:37et des choses qui ont changé, notamment la canicule en 2003.
22:40Ça a beaucoup impacté votre vision et la façon dont on fait du vin ?
22:46Alors, la façon dont on fait du vin, non.
22:48Notre vision non plus, mais la vision...
22:51J'ai tout faux, quoi !
22:52Elle est tout faux, David !
22:54Non, pas tout à fait, parce que ça a quand même...
22:56La canicule en 2003 a eu un impact vraiment important
22:59sur la vision qu'ont eu les gens de l'appellation Côte de Toules.
23:04Pourquoi ? Qu'est-ce qui a changé en 2003 ?
23:05En fait, en 2003, il n'y avait pas d'acidité.
23:07Et ce qu'on reprochait aux vins gris, il y a 40 ou 50 ans,
23:10c'était des trop fortes acidités.
23:13Or, en 2003, on s'est rendu compte qu'il y avait peu d'acidité
23:17et que les vins étaient fantastiques.
23:19Et puis, on a enchaîné sur des millésimes comme 2004, 2005,
23:22qui sont des super millésimes, 2007, c'est pareil.
23:25Et en fait, on a réussi à construire dans la durée
23:29une image de qualité à partir de ce millésime
23:33un petit peu particulier qui était 2003.
23:36Pourquoi ? À cause de la canicule ?
23:37À cause de la canicule.
23:38En fait, la canicule qu'on a eue en 2003,
23:41on la retrouve un petit peu cette année.
23:43La chaleur de l'été abat les acides dans les raisins.
23:47Et en cuve, on aura des jus qui seront beaucoup plus souples
23:51et beaucoup moins acides que normalement.
23:55On va aller faire un petit tour dans la cave ?
23:56Justement.
23:57Pour voir ce que ça donne ?
23:58On y va.
23:58On va découvrir comment on traite ces jolis raisins.
24:01Sous-titrage Société Radio-Canada
24:03Sous-titrage Société Radio-Canada
24:04C'est parti.
24:34C'est quoi exactement cette machine, David ?
24:41Ici, c'est le pressoir.
24:42C'est l'outil clé entre le travail de la vigne
24:45qu'on vient de voir
24:46et puis le travail à la cave
24:48qui commence à partir d'aujourd'hui.
24:50D'accord.
24:50Donc le vin, le raisin est acheminé jusqu'ici.
24:54Vous le mettez ici dans le pressoir.
24:56Et qu'est-ce qui se passe ?
24:57En fait, ici, on va le presser.
24:59Donc on va extraire le jus qui est à l'intérieur.
25:01Les gris et aux serrois sont pressés tout de suite.
25:05Donc en fait, les deux heures que va durer cette presse
25:08vont permettre d'extraire les jus,
25:11mais aussi un petit peu de couleur.
25:13Et c'est ce qui va faire la coloration légère du vin gris.
25:16Pour les rouges, on a un processus qui est un petit peu différent
25:19puisqu'on va déjà mettre les vins en tonneau,
25:22les faire macérer pendant deux semaines environ
25:25et on repressera après ces deux semaines de macération.
25:28Donc là, on voit, ça commence à couler.
25:30Exactement.
25:31Le jus va s'échapper entre les fentes
25:33et être acheminé directement à la cave.
25:46Donc David, le vin, enfin ce qui sort du pressoir,
25:58le jus, est acheminé jusque dans ces grandes cuves-là ?
26:01C'est ça.
26:02En fait, le tuyau arrive d'ici.
26:03On va remplir petit à petit les cuves
26:06pour séparer chaque parcelle,
26:11essayer d'obtenir des lots
26:13qui vont nous permettre qu'on va suivre jusqu'à la mise en bouteille.
26:18Donc ici, les jus vont commencer à fermenter à partir de demain.
26:23L'année 98, c'est une année très importante pour le pays du Touloua
26:26puisque vous avez obtenu l'AOC, l'appellation d'origine contrôlée.
26:30Qu'est-ce que ça a changé pour vous ?
26:32Pour toutes les côtes de Toul, effectivement, c'est une consécration.
26:37On a enfin réussi à regagner nos lettres de noblesse.
26:40Mais ce n'est pas parce qu'on a eu l'AOC qu'on s'est arrêté de bosser.
26:44On continue tout le temps.
26:46Chaque année, on se remet en question.
26:48Chaque année, on essaye d'innover.
26:49Chaque année, on essaye de trouver des nouvelles idées pour avancer.
26:54Chaque année, on essaye de trouver des nouvelles idées pour visto��을.
27:01On a essaye de trouver des l'AOC, l'U.
27:06Il y a aux immerpènes, donner un boucher, mais l'é painted à partir deazu.
27:08On est éclaté des nouvelles idées pour laité de la vie où elle est claude.
27:38...

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