• il y a 9 ans
Il, tu, je
de Hakim Salem
2003, 8'

Sur le fil d’un portrait filmé en super 8, Hakim Salem interroge l’essence même de l’acte documentaire. Lui est cinéaste. Yannick, son sujet, à qui il a confié également la caméra, est schizophrène. Pourquoi des rôles si définis ? Un film finalement ne se fait-il pas à deux ? Jouant de l’interchangeabilité des positions, ce portrait en miroir étonne par son habilité si fragile et si prometteuse. Tout comme le cinéaste, Yannick reproduit la réalité à travers ses dessins ou plutôt une forme de réalité assez personnelle et comprise par tout le monde. Une réalité qui se cherche ici aux limites de la fiction afin d’effleurer le temps d’un geste, d’un silence, d’une parole, toute l’irréalité et la complexité de deux mondes intérieurs.