Eths - Anima Exhalare
extrait de l'album teratologie (2007)
Paroles :
J’aurais dû ressentir la détresse dans ta chute, ce déniement, ton refus de la vie qui nous lia par dépit. Je comprends, ressens l’addiction qui te boit vers le fond, elle court en moi, m’attire vers moi. Sans la voix, le dialogue est plus audible et seul reste ta main, ses écrits qui finalement remplaceront tes cris. Une odeur de chair se dispute au parfum, prend possession de l’air. Violemment aspiré par ce trou béant, il me regarde, atone, et me lance « maintenant ou jamais ». Tous ces mots que nous n’avons jamais pu dire s’échangèrent dans le silence par les regards de nos deux êtres fissurés. Doux moment, douce maman… Sans faiblir, l’animadversion alimentait ce désir furieux de contempler enfin un spectacle commun. Maintes fois, j’ai écrit un scénario implacable. Chaque soir l’habit du malheur s’ajustait, inavouable. Le temps, son œuvre, ne laisse de ces sombres heures que des flashs intercalaires de cet enfer effrayant qui nous brisa tous. Des flots d’éthanol corrosif brûlaient tes choix, voilà ce qu’il me reste de toi, une lente lumière chaude d’un soleil froid, ces rares instants profonds de communion voilant l’inévitable destruction. Longtemps il n’est resté des ténèbres qu’une envie impatiente de partir, de grandir abandonner l’antre imprégnée de fumée, baignée d’alcool, briser les chaînes du passé, créer l’irréel. Mon idéal viscéral perdu dans les abysses d’une obscurité absolue ces doux accords dissonant de mélancolie, stridents, exhumèrent mon cadavre de l’ennui. Nu face au monde, l’asphyxie paraît naturelle, artérielle. Les âges peuvent courir, l’expérience nourrir, les ressentiments pourrir, les textures atonales et le temps donnent une chance de guérir...
extrait de l'album teratologie (2007)
Paroles :
J’aurais dû ressentir la détresse dans ta chute, ce déniement, ton refus de la vie qui nous lia par dépit. Je comprends, ressens l’addiction qui te boit vers le fond, elle court en moi, m’attire vers moi. Sans la voix, le dialogue est plus audible et seul reste ta main, ses écrits qui finalement remplaceront tes cris. Une odeur de chair se dispute au parfum, prend possession de l’air. Violemment aspiré par ce trou béant, il me regarde, atone, et me lance « maintenant ou jamais ». Tous ces mots que nous n’avons jamais pu dire s’échangèrent dans le silence par les regards de nos deux êtres fissurés. Doux moment, douce maman… Sans faiblir, l’animadversion alimentait ce désir furieux de contempler enfin un spectacle commun. Maintes fois, j’ai écrit un scénario implacable. Chaque soir l’habit du malheur s’ajustait, inavouable. Le temps, son œuvre, ne laisse de ces sombres heures que des flashs intercalaires de cet enfer effrayant qui nous brisa tous. Des flots d’éthanol corrosif brûlaient tes choix, voilà ce qu’il me reste de toi, une lente lumière chaude d’un soleil froid, ces rares instants profonds de communion voilant l’inévitable destruction. Longtemps il n’est resté des ténèbres qu’une envie impatiente de partir, de grandir abandonner l’antre imprégnée de fumée, baignée d’alcool, briser les chaînes du passé, créer l’irréel. Mon idéal viscéral perdu dans les abysses d’une obscurité absolue ces doux accords dissonant de mélancolie, stridents, exhumèrent mon cadavre de l’ennui. Nu face au monde, l’asphyxie paraît naturelle, artérielle. Les âges peuvent courir, l’expérience nourrir, les ressentiments pourrir, les textures atonales et le temps donnent une chance de guérir...
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