• il y a 8 ans
Kabylie : pièce théâtrale [Sinistri] en homage a Muhya.
Abdallah Mohya, plus connu sous le nom de Muḥend u Yeḥya ou Muḥia en berbère, est né le 1er novembre 1950 à Iɛeẓẓugen (Azazga) en Algérie. Il est dramaturge, conteur, parolier et poète kabyle prolifique, mais peu connu du public national et international. Décédé en 2004, il a enregistré ses productions d'une manière souvent artisanale sur un support audio (une quinzaine de cassettes audio en vente en Kabylie), quoiqu'il soit catégoriquement contre ce fait, estimant que la culture ne s'achète pas. Fondateur du théâtre d'expression kabyle, il a consacré plusieurs années de sa vie à traduire et à adapter des poèmes, des chansons et surtout des œuvres théâtrales universelles telles que En attendant Godot (Am win yettrajun Rebbi ) de Samuel Beckett, La Décision (Aneggaru a d-yerr tawwurt) et L'exception et la règle (Llem-ik, Ddu d udar-ik) de Bertolt Brecht, La Jarre (Tacbaylit) de Luigi Pirandello, Le Médecin malgré lui (Si Lehlu) et Tartuffe (Si Pertuf) de Molière, Le Ressuscité (Muhend U Caâban) de l'écrivain chinois Lu Xun, La Farce de Maître Pathelin (Si Nistri), Pauvre Martin (Muhh n Muhh) de Georges Brassens, Les Émigrés (Sin-nni) de l'écrivain polonais Sławomir Mrożek à la langue mais aussi à la réflexion kabyle.
Son œuvre, fruit de plus de trente années de travail, d’interprétation et de réflexions philosophiques, est aujourd'hui l'objet de la convoitise d'une pensée nouvelle en Kabylie, mais aussi en occident, qui tend à mener une démarche plus constructive du regard mutuel entre l'occident et l'Afrique septentrionale. Par ailleurs, Mohya a pu sensibiliser, à travers ses œuvres, beaucoup de gens autour de la revendication identitaire berbère. Son nom et son œuvre sont incontournables et resteront une référence pour qui veut connaître la culture berbère sous son angle moderne. En décembre 2004, tout en laissant une œuvre inachevée, il est décédé dans une clinique parisienne [Laquelle ?] après une longue bataille contre le cancerSa famille est originaire d’At-Rbah (commune d’Iboudraren), cependant son père tailleur de profession, s’était installé depuis quelques années à Iazzugan (Azazga). Mohya a passé une partie de son enfance dans cette région avant que sa famille ne déménage à Tizi Ouzou. Élève interne au Lycée Amirouche de Tizi Ouzou, le jeune Mohya était un brillant élève, il décroche son baccalauréat en 1968. Il rejoint l’Université d’Alger où il poursuit des études supérieures en mathématiques. Il obtient son diplôme de licence en 1972. Après avoir réussi un concours, il est autorisé à s’inscrire à l’École d’Ingénieurs en Hydraulique [réf. nécessaire] en France.
En 1973, il part donc en France, plus précisément à Strasbourg[réf. nécessaire] pour poursuivre ses études, mais au cours de la même année il rejoint Paris pour intégrer le Groupe d’Études amazighs créé à l’Université Paris VIII (Vincennes). Il sera un des animateurs des revues publiées par ce groupe : Bulletin d’Études amazighs (BEA) puis Tisuraf. En parallèle, il travaillait comme veilleur de nuit [réf. nécessaire] dans un hôtel du 7e arrondissement de Paris. Il a animé la troupe Asalu à partir de 1983. C’est autour de cette dernière qu’un atelier de traduction-adaptation s’est constitué. Pendant de nombreuses années, il tenait un commerce d‘alimentation générale à Paris. Il a par ailleurs enseigné l'amazigh à l’Association de Culture Berbère. Il a publié des poèmes, des nouvelles ainsi que de nombreuses traductions vers le kabyle de pièces de théâtres (plus d’une vingtaine), nouvelles, poésies...
L’œuvre de Mohya est très diverse et s’inscrit dans trois domaines différents :
L’œuvre littéraire proprement dite constituée de poèmes, de nouvelles et autres textes littéraires divers, créations propres de l’auteur.
L’œuvre littéraire populaire recueillie et/ou complétée par l’auteur.
Les œuvres traduites et adaptées vers le kabyle à partir du français et qui faisant partie de patrimoines littéraires (et/ou artistiques) étrangers..

Recommandations