Léo Ferré-Green (poème de Verlaine)
Un des plus célèbres poèmes de Verlaine est sans doute « Green » extrait aussi des romances sans paroles publiées en 1874:
premier des six poèmes de la partie intitulée « Aquarelles », il est encore habité par l’image de Mathilde Mauté et a été écrit en Angleterre dans le contexte de sa rupture avec elle et de la fuite avec Rimbaud qui a suivi.
"Green" témoigne de la volonté utopique de Verlaine alors que tout est fini d’obtenir le pardon de Mathilde et de la reconquérir. Le poète est directement dans la tradition de l’amour courtois inspiré par les troubadours du Moyen-age car Verlaine se montre excessivement respectueux à l’égard de la femme aimée qu'il idéalise . Mais le lecteur n’est pas dupe : on sait qu’il évoque en fait l’homme qu’il n’a pas su être et qu’il regrête de ne pas avoir été.
Le titre en anglais « green » évoque quand à lui un jeune homme inexpérimenté (ce que n'est pas Verlaine à cette époque) mais aussi le vert de la nature qui se renouvelle avec la part de sensualité que cela suggère..
Si Debussy en 1888 et Fauré en 1891 avaient déjà mis en musique ce poème , Ferré s’y est collé lui aussi dans son album consacré à Verlaine et Rimbaud en 1964 et c’est une complête réussite !
Il a sans doute écrit une de ses plus belles musiques infiniment tendre, paisible que j’ai accordé un soin tout particulier à réduire pour le piano (la version originale est confiée à un orchestre)
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor' de vos derniers baisers;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
premier des six poèmes de la partie intitulée « Aquarelles », il est encore habité par l’image de Mathilde Mauté et a été écrit en Angleterre dans le contexte de sa rupture avec elle et de la fuite avec Rimbaud qui a suivi.
"Green" témoigne de la volonté utopique de Verlaine alors que tout est fini d’obtenir le pardon de Mathilde et de la reconquérir. Le poète est directement dans la tradition de l’amour courtois inspiré par les troubadours du Moyen-age car Verlaine se montre excessivement respectueux à l’égard de la femme aimée qu'il idéalise . Mais le lecteur n’est pas dupe : on sait qu’il évoque en fait l’homme qu’il n’a pas su être et qu’il regrête de ne pas avoir été.
Le titre en anglais « green » évoque quand à lui un jeune homme inexpérimenté (ce que n'est pas Verlaine à cette époque) mais aussi le vert de la nature qui se renouvelle avec la part de sensualité que cela suggère..
Si Debussy en 1888 et Fauré en 1891 avaient déjà mis en musique ce poème , Ferré s’y est collé lui aussi dans son album consacré à Verlaine et Rimbaud en 1964 et c’est une complête réussite !
Il a sans doute écrit une de ses plus belles musiques infiniment tendre, paisible que j’ai accordé un soin tout particulier à réduire pour le piano (la version originale est confiée à un orchestre)
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor' de vos derniers baisers;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête.
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
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