• il y a 16 ans
Guy Sorman, écrivain plutôt néolibéral, dénonce très justement la fonction idéologique de l'omniprésence du thème de l'écologie et de son catastrophisme intrinsèque qui visent à réléguer les vraies questions et les vrais problèmes au second plan.
Pour véritablement préserver notre environnement, il faut revoir nos modes de production et de consommation qui eux-mêmes conditionnent nos modes de vie.Il est illusoire de vouloir faire l'inverse - il ne suffit pas de demander aux gens de vivre de façon écologique si par ailleurs ils baignent dans un système qui pousse irrémédiablement à faire le contraire.

Sorman et Cotta s'accordent d'ailleurs sur le fait que le consensus autour du réchauffement climatique permet plus facilement de faire de grands discours humanistes qui ne demandent pas de vrai courage politique (puisque ça fait consensus)- c'est bien pourquoi beaucoup se font mousser avec ce thème de l'écologie. Cotta et Sorman le disent d'ailleurs "avec l'écologie, c'est plus facile". On pourrait compléter par "plus facile d'occuper l'esprit des gogos", "plus facile de se donner une contenance politique", plus facile d'organiser un Grenelle de l'environnement qu'un Grenelle du Travail et de la Morale. Et puis l'écologie ça ne mange pas de pain car que pourrait-on reprocher à quelqu'un qui déclare vouloir oeuvrer pour l'environnement. Bref ça coûte pas cher et ça rapporte gros (idéologiquement parlant)

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