Exploration du vide x Puppet Me ! extrait
[(L'Exploration du vide) x (Puppet Me !)]
[(Frédéric Kahn) x (Furiani V.)]
2007
"L’écoute de L’Exploration du vide est déterminée et guidée par un chant impalpable, comme flottant dans un paysage sonore extrêmement calme, entrecoupé de silences suspendus, puis qui se régénère avec des sons qui changent de dynamique et de contenu harmonique."
(F.K à propos de L’Exploration du vide)
Frédéric Kahn propose une composition sonore trash-poétique salement acidulée.
x
"Suite à un accident, une partie de mon corps -mon bras gauche en l'occurrence- est réduite à un état d'objet, percée de barres de fer dépassant violemment de mes chairs. Les seules sensations que je connais de ce mélange de tissus organiques et de chrome sont des déclinaisons de douleurs. Le mouvement est douleur. Le touché est douleur. Le froid est douleur. le chaud est douleur. le sec me blesse, l'humide m'agresse, un frémissement d'air lance des décharges électriques le long de mes nerfs, les battements de mon coeur font crisser l'os contre le métal...
Finalement, ces déclinaisons douloureuses ont remplacé mes autres sensations. Et je suis heureux de ressentir, de ne pas traîner un bras si peu vivant car coupé du monde extérieur... Cette souffrance est peu à peu devenue plaisir, me sortant des brumes antalgiques, divulguant une brûlante lumière au sein de ma convalescente torpeur. Je me la suis appropriée, je jouie de la contrôler plutôt qu'elle ne me contrôle, de vivre une expérience esthétique extrême dans laquelle je n'avais jamais osé me lancer. En instrumentalisant mon propre corps, en tentant de posséder ce qui finalement m'échappe toujours, je cherche à composer un nuancier sensuel à partir de la douleur. Je deviens à la fois le marrionettiste et sa poupée de chair, exprimant radicalement cet état ambigü dans le performing vidéo."
(V.F. à propos de Puppet Me !)
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[(Frédéric Kahn) x (Furiani V.)]
2007
"L’écoute de L’Exploration du vide est déterminée et guidée par un chant impalpable, comme flottant dans un paysage sonore extrêmement calme, entrecoupé de silences suspendus, puis qui se régénère avec des sons qui changent de dynamique et de contenu harmonique."
(F.K à propos de L’Exploration du vide)
Frédéric Kahn propose une composition sonore trash-poétique salement acidulée.
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"Suite à un accident, une partie de mon corps -mon bras gauche en l'occurrence- est réduite à un état d'objet, percée de barres de fer dépassant violemment de mes chairs. Les seules sensations que je connais de ce mélange de tissus organiques et de chrome sont des déclinaisons de douleurs. Le mouvement est douleur. Le touché est douleur. Le froid est douleur. le chaud est douleur. le sec me blesse, l'humide m'agresse, un frémissement d'air lance des décharges électriques le long de mes nerfs, les battements de mon coeur font crisser l'os contre le métal...
Finalement, ces déclinaisons douloureuses ont remplacé mes autres sensations. Et je suis heureux de ressentir, de ne pas traîner un bras si peu vivant car coupé du monde extérieur... Cette souffrance est peu à peu devenue plaisir, me sortant des brumes antalgiques, divulguant une brûlante lumière au sein de ma convalescente torpeur. Je me la suis appropriée, je jouie de la contrôler plutôt qu'elle ne me contrôle, de vivre une expérience esthétique extrême dans laquelle je n'avais jamais osé me lancer. En instrumentalisant mon propre corps, en tentant de posséder ce qui finalement m'échappe toujours, je cherche à composer un nuancier sensuel à partir de la douleur. Je deviens à la fois le marrionettiste et sa poupée de chair, exprimant radicalement cet état ambigü dans le performing vidéo."
(V.F. à propos de Puppet Me !)
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