• il y a 8 ans
Berlin a autorisé vendredi 15 avril la demande de poursuites pénales d'Ankara contre un humoriste ayant traité le président turc de zoophile. L'affaire empoisonne les relations avec la Turquie, partenaire crucial pour juguler l'afflux des migrants en Europe. Côté pile, la chancelière Angela Merkel a elle-même annoncé après une semaine de tractations son "autorisation" pour que le parquet engage une procédure contre le satiriste Jan Böhmermann pour "insulte à un représentant d'un Etat étranger" (art. 103 du code pénal), délit passible de trois ans de prison et qualifié par certains de crime anachronique de "lèse-majesté". Côté face, elle a jugé l'article en question obsolète et promis sa suppression en 2018. Semblant devancer les critiques, Angela Merkel a tenu à souligner qu'autoriser cette procédure ne signifiait pas que le comédien était coupable ni que les limites de la liberté d'expression avait été atteintes.

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