Interview
Richard Descoings : "Nous allons envoyer nos élèves de Sciences-Po travailler un mois en banlieue"
La célèbre école était devenue un ghetto germanopratin. En 2001, son directeur en a ouvert l'accès à la diversité des banlieues.
En 2001,vous avez décidé d'élargir le recrutement de vos élèves en créant les Conventions éducation prioritaire avec des lycées de banlieues classés en ZEP. Pourquoi avez-vous entrepris cette démarche ? C'est parti d'une réflexion et d'une intuition. Nous étions cinq ou six dans un bureau, à Sciences-Po, un vendredi. Nous avons commencé à réfléchir aux problèmes de recrutement des élèves et de mixité sociale. C'est à ce moment-là que nous avons décidé de recruter aussi en Zones d'éducation prioritaire (ZEP), pour avoir un vrai renouvellement. Nous étions face à un ordre établi, avec des instruments de sélection invariants. Rien n'avait bougé depuis l'époque où j'étais élève à Sciences-Po et le moment où j'en étais devenu le directeur. La déviance, c'est de considérer que ce qui était invariant devient une variable. Nous avons travaillé autour d'une question: comment fait-on pour augmenter la richesse du corps étudiant à Sciences-Po au sens de la diversité des tempéraments, des intelligences et des mérites ? Nous avons changé de paradigme. Alors, tout est devenu possible.
Quelles sont les résistances auxquelles vous vous êtes heurté tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'institution ?
Il y a eu, à l'extérieur, la réaction de la nomenklatura parisienne, parce qu'on est encore dans un pays où le racisme social, la ghettoïsation...
L'intégralité sur www.bondyblog.fr
http://20minutes.bondyblog.fr/news/richard-descoings-nous-allons-envoyer-nos-eleves-de-sciences-po-travailler-un-mois-en-banlieue
Richard Descoings : "Nous allons envoyer nos élèves de Sciences-Po travailler un mois en banlieue"
La célèbre école était devenue un ghetto germanopratin. En 2001, son directeur en a ouvert l'accès à la diversité des banlieues.
En 2001,vous avez décidé d'élargir le recrutement de vos élèves en créant les Conventions éducation prioritaire avec des lycées de banlieues classés en ZEP. Pourquoi avez-vous entrepris cette démarche ? C'est parti d'une réflexion et d'une intuition. Nous étions cinq ou six dans un bureau, à Sciences-Po, un vendredi. Nous avons commencé à réfléchir aux problèmes de recrutement des élèves et de mixité sociale. C'est à ce moment-là que nous avons décidé de recruter aussi en Zones d'éducation prioritaire (ZEP), pour avoir un vrai renouvellement. Nous étions face à un ordre établi, avec des instruments de sélection invariants. Rien n'avait bougé depuis l'époque où j'étais élève à Sciences-Po et le moment où j'en étais devenu le directeur. La déviance, c'est de considérer que ce qui était invariant devient une variable. Nous avons travaillé autour d'une question: comment fait-on pour augmenter la richesse du corps étudiant à Sciences-Po au sens de la diversité des tempéraments, des intelligences et des mérites ? Nous avons changé de paradigme. Alors, tout est devenu possible.
Quelles sont les résistances auxquelles vous vous êtes heurté tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'institution ?
Il y a eu, à l'extérieur, la réaction de la nomenklatura parisienne, parce qu'on est encore dans un pays où le racisme social, la ghettoïsation...
L'intégralité sur www.bondyblog.fr
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