• il y a 16 ans
Pluie noire commence à Hiroshima le 6 août 1945. Il fait très chaud. Les gens partent au travail. Soudain, un éclair, le fameux « éclair blanc », déchire le ciel. Sa lueur aveuglante s'accompagne d'un souffle terrible et l'enfer se déchaîne. Des fantômes déguenillés et mutilés errent dans les amas de gravats et de madriers.

Le film se focalise sur Yasuko. Au moment de l'explosion, la jeune fille est sur un bateau, en route vers la résidence campagnarde de son oncle. Une pluie noire s'abat sur la mer et sur les passagers. Ceux que cette pluie a touchés, souillés, ne savent pas encore qu'ils ont été irradiés.

Quelques années plus tard, Yasuko vit à la campagne avec son oncle et sa tante. Des rescapés. La guerre est finie, la vie a repris ses droits. Et c'est dans une ambiance de nature sereine, apaisante, presque idyllique que lentement l'idée de la mort inévitable s'installe. Yasuko ne trouve pas à se marier. On craint sa maladie. Les victimes de la bombe sont devenus les "hibakusha", mot formé pour l'occasion.
Non seulement ils ont souffert physiquement, en l'absence de traitement adapté, mais ils ont aussi eu honte d'avoir été des vaincus. Ils ont connu la discrimination dans leur vie professionnelle et dans leur vie privée, isolés de leur anciens amis. Les suicides ont été très nombreux.

Yuishi, un ancien soldat traumatisé par les combats, est le seul être dont elle pourrait partager l'existence.

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