• il y a 16 ans
Film d’Yves Angelo (2004), d’après le roman de Philippe Claudel, prix Renaudot 2003.

Dans un village proche du front, en 1917. Une fillette est assassinée au bord d’un canal. Le meurtrier est le procureur Destinat (Jean-Pierre Marielle), châtelain du lieu, et beaucoup le devinent. Mais le juge Mierck (Jacques Villeret), qui souffre du mépris du magistrat, oriente son instruction vers deux déserteurs, avec une mauvaise foi opiniâtre…

L’intérêt de ce film réside dans l’ambiguïté des personnages, ni anges – il s’en faut – ni démons. Des âmes grises. De sorte qu’on finira par conclure qu’il y a plusieurs coupables pour une victime et plusieurs victimes pour un coupable. Mais ce parti-pris de nuance et de dilution des caractères nous fait passer à côté d’une véritable confrontation entre les deux mastodontes de la distribution, hormis dans quelques courtes scènes, dont celle-ci. Marielle et Villeret sont entourés notamment de Denis Podalydès, Marina Hands et Agnès Sourdillon.

L’avant-dernier rôle de Jacques Villeret. Son dernier film est « Les Parrains » (Frédéric Forestier), tourné immédiatement après celui-là. Les deux sont sortis en salle à l’automne 2005, après la disparition de l’acteur, décédé le 28 janvier.

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