Il s'en est fallu de peu. Le 19 février 2016, alors qu'il se posait sur l'aéroport de Roissy, un Airbus évitait un drone de justesse. Cet épisode, qui aurait pu se révéler dramatique, ravive la polémique sur ces robots volants, de plus en plus perfectionnés et intrusifs.
Mais comment fonctionnent-ils ? En quoi leur utilisation, leur discrétion et leur rapidité peuvent-elles menacer les libertés et la sécurité des citoyens ?
Avec leurs capteurs visuels, leur système de navigation et de contrôle satellite, leurs caméras infrarouges et leurs missiles (pour ceux qui sont armés), ces robots volants ont révolutionné la surveillance et la manière de faire la guerre.
Le documentaire s'attache aux aspects technologiques du drone en compagnie de son inventeur, l'Israélien Abe Karem, mais aussi d'ingénieurs et de scientifiques du MIT et de l'US Air Force. Le réalisateur Peter Yost suit notamment les travaux de recherche de BAE System sur le design de nouveaux capteurs qui auront une définition de huit milliards de pixels et emprunteront beaucoup à la technologie des smartphones. Il s'intéresse plus particulièrement au fonctionnement des drones MQ18 - Predator et MQ-9 Reaper, des modèles de longue endurance transportant des missiles de 500 kilos.
N'importe qui, n'importe où
Le film décrit également les problèmes éthiques posés par l'utilisation des drones dans la lutte contre le terrorisme. Ces machines permettent de frapper n'importe qui, n'importe où, sans se soucier des frontières - ce qui pose problème au regard du droit international. L'an dernier, les États-Unis ont réalisé des centaines de frappes dans quatre pays. Seules celles qui se sont déroulées en Afghanistan s'inscrivaient dans le cadre d'une guerre officielle : les frappes au Pakistan, en Somalie et au Yémen constituant pour leur part des opérations secrètes. Le gouvernement américain affirme que les drones ont permis de décimer la direction d'Al-Qaïda tout en limitant les pertes civiles ; mais les spécialistes contestent ces dires et estiment que 30 % des pertes humaines provoquées par les drones concernent justement des civils. Nous suivons également les entraînements des soldats - dont la plupart n'ont jamais été pilotes et s'initient sur des jeux de simulation vidéo - qui apprennent à contrôler ces engins.
La fin du film est consacrée à l'utilisation domestique des drones aux États-Unis, contre laquelle des voix s'élèvent déjà : elles alertent sur le fait que d'ici quelques années, le ciel des États-Unis sera sillonné par trente mille drones collectant des informations au mépris de la vie privée des citoyens.
Mais comment fonctionnent-ils ? En quoi leur utilisation, leur discrétion et leur rapidité peuvent-elles menacer les libertés et la sécurité des citoyens ?
Avec leurs capteurs visuels, leur système de navigation et de contrôle satellite, leurs caméras infrarouges et leurs missiles (pour ceux qui sont armés), ces robots volants ont révolutionné la surveillance et la manière de faire la guerre.
Le documentaire s'attache aux aspects technologiques du drone en compagnie de son inventeur, l'Israélien Abe Karem, mais aussi d'ingénieurs et de scientifiques du MIT et de l'US Air Force. Le réalisateur Peter Yost suit notamment les travaux de recherche de BAE System sur le design de nouveaux capteurs qui auront une définition de huit milliards de pixels et emprunteront beaucoup à la technologie des smartphones. Il s'intéresse plus particulièrement au fonctionnement des drones MQ18 - Predator et MQ-9 Reaper, des modèles de longue endurance transportant des missiles de 500 kilos.
N'importe qui, n'importe où
Le film décrit également les problèmes éthiques posés par l'utilisation des drones dans la lutte contre le terrorisme. Ces machines permettent de frapper n'importe qui, n'importe où, sans se soucier des frontières - ce qui pose problème au regard du droit international. L'an dernier, les États-Unis ont réalisé des centaines de frappes dans quatre pays. Seules celles qui se sont déroulées en Afghanistan s'inscrivaient dans le cadre d'une guerre officielle : les frappes au Pakistan, en Somalie et au Yémen constituant pour leur part des opérations secrètes. Le gouvernement américain affirme que les drones ont permis de décimer la direction d'Al-Qaïda tout en limitant les pertes civiles ; mais les spécialistes contestent ces dires et estiment que 30 % des pertes humaines provoquées par les drones concernent justement des civils. Nous suivons également les entraînements des soldats - dont la plupart n'ont jamais été pilotes et s'initient sur des jeux de simulation vidéo - qui apprennent à contrôler ces engins.
La fin du film est consacrée à l'utilisation domestique des drones aux États-Unis, contre laquelle des voix s'élèvent déjà : elles alertent sur le fait que d'ici quelques années, le ciel des États-Unis sera sillonné par trente mille drones collectant des informations au mépris de la vie privée des citoyens.
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Éducation