• il y a 8 ans
théâtre | d’Annie Ernaux (Ed. Gallimard, 2008) | mise en scène Jeanne Champagne | avec Denis Léger Milhau, Agathe Molière et la voix enregistrée de Tania Torrens | scénographie Gérard Didier | son Bernard Valléry | images Benoît Simon | images d’archives Association Carole Roussopoulos, INA, CNDP | lumières Virginie Watrinet | construction décor JPANGO | durée 1h20
production Théâtre Écoute | coproduction L’apostrophe - SN de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, Ville de Gonesse | avec le soutien de La Briqueterie - CDC du Val de Marne | remerciements à Christian Bourigault, Daniel Favier et l’équipe de La Briqueterie


Depuis Les Armoires vides, son premier roman paru en 1974, et la Place qui signe en 1983 son abandon de la fiction, Annie Ernaux creuse l’écriture de soi, au plus près de la réalité et de l’histoire collective. Depuis, l’écrivaine se raconte pour tendre un miroir sans complaisance. Ce regard incisif porté sur elle et le monde a retenu l’attention de Jeanne Champagne qui, comme pour Marguerite Duras, adapte pour le plateau trois de ces matériaux textuels non-théâtraux. Avec Les Années, elle invente une forme mêlant textes, chansons, chorégraphies et images, qui tisse la chambre d’échos de la société, des pensées, des désirs et des apprentissages d’une femme, de l’enfance à la maturité. Elle révèle ainsi la fresque d’un demi-siècle, de l’immédiat après-guerre à la traversée des années 70 - 80, en passant par l’élan libérateur de Mai 68… D’une vitalité et d’une justesse impressionnantes, les années « Ernaux-Champagne » nous encouragent à questionner l’époque passée, l’époque présente et à envisager l’avenir quand pointe à l’horizon le retour d’une grande rigidité morale et d’une pensée réactionnaire !

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