• il y a 20 ans
«Mes critères, et vous me lachez»:
Jusqu’ici j’étais resté à distance, suivant les filles silencieux et furtif, la caméra braquée sur le balancement des hanches, la percussion régulière des talons sur le pavé.

Casting Sauvage en hiver c’est une autre paire de manche. C’est un peu comme la pêche au saumon en Antarctique. Pas facile de briser la glace. Mais bon, quand il faut y aller, faut y aller dit un proverbe chinois (j’espère que mes camarades de l’empire du milieu me pardonneront cet humour potache).

On est donc au cœur de l’hiver, la preuve le thermomètre indique pile zéro degré et je suis Dersou Ouzala, Davy Crocket et Jeremiah Johnson réunis sauf que mes raquettes sont des rollers et que je glisse rue du Bac. Je fais quelques tentatives infructueuses: trop banales, trop molles, trop rapides, trop mal habillées, trop revêches, trop frileuses, trop muettes. Je fais des allers-retours sur le boulevard. Me demandant si je vais pouvoir ramener quelque chose avant la nuit qui comme chacun sait tombe vite en cette saison. Mais il fait encore malgré le froid vif un beau soleil et je l’aperçois, boulevard Raspail, celle que j’ai croisée tout à l’heure. Elle consulte un plan de Paris et moi, caméra braquée, je viens à sa rescousse. Il fait moins que zéro mais je suis quand même PlusKeZorro.

En vérité Ludivine et moi, nous allons engager un combat verbal très animé dont l’enjeu est pour elle de se débarrasser de moi, pour moi de tailler une bavette le plus longtemps possible. Ludivine depuis le début m’a percé à jour. Elle n’a pas vu en moi un animateur de télévision mais bien un vulgaire dragueur. Mon erreur sera de tenter de me faire prendre au sérieux alors que frigorifiée, elle n’attendait qu’une chose: que je l’invite à boire un chocolat chaud. Vraiment trop nul. À suivre? Peut-être!

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