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Christine Salem, se souvient encore aujourd’hui de sa première rencontre avec le maloya. « Un beau jour, j’étais très jeune, 7 ou 8 ans, je passais dans la rue avec ma mère, mes frères et sœurs et nous sommes passés devant le groupe Ziskakan qui jouait ». A l’époque, cette musique qui raconte l’esclavage et les souffrances du peuple africain était interdite sur les ondes réunionnaises parce que trop revendicative. « Parce qu’elle permet de dire les choses telles qu’elles sont. »

Originaire du quartier des Camélias à Saint Denis, Christine Salem fait partie de la nouvelle génération de voix féminines chantant le maloya. À 12 ans, elle écrit ses premières chansons. Mélangeant, séga, maloya ou blues, elle fait ses débuts dans la rue avec des copains et fréquente différents courants musicaux de l'Ile en tant que choriste. On lui propose un jour de passer sur le devant de la scène, place d’ordinaire réservée aux hommes.

Sans se poser de question, elle prend le kayanm (percussion rectangulaire et plate faite d’un cadre en bois, de tiges de canne à sucre et de graines de safran) en main. « J’ai des choses à défendre, je les défends ». Pourtant on continue encore aujourd’hui, à lui demander, lorsqu’elle sort de scène si elle n’est pas un homme. C’est vrai que sa belle voix chaude, grave presque masculine peut troubler.

Avec son groupe, Salem Tradition fondé en 1997, elle mélange subtilement la musique de l’océan indien avec des instruments traditionnels africains et réunionnais (roulèr, dundum, djembé). Avec Salem Tradition ou aux côtés des Nigériens Mamar Kassey, Christine Salem réinvente la tradition et s’impose comme une artiste incontournable.

http://www.myspace.com/tibleumaloyablues

http://www.myspace.com/salemtradition

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