• il y a 8 ans
Aujourd’hui comme hier, les épisodes de crises, plus ou moins brefs, parce qu’ils génèrent doute et incertitude, produisent simultanément une pléthore d’analyses et de commentaires sous les formes les plus diverses : pamphlets, romans, chansons, croquis, pièces de théâtre, peintures, etc. De manière générale, les crises sont des moments qui poussent les sociétés comme les individus à la réflexivité et aux innovations méthodologiques et politiques.
Or une grande part de ces innovations ne proviennent pas des économistes et administrateurs d’État, mais d’hommes politiques, d’intellectuels ou encore d’artistes et de citoyens. Cette série de conférences de chercheurs en sciences humaines et sociales, en revenant sur ces phases de réflexion nées des crises passées et telles qu’elles se donnent à voir notamment dans les œuvres de « non-économistes » vise justement à montrer qu’il n’en est rien, et que nous avons beaucoup à gagner à observer et à écouter les propositions décalées, les analyses dérangeantes, les initiatives « spontanées ». Regarder vers le passé peut aussi aider à mettre en perspective historique la crise actuelle et à rappeler que nul monopole de l’intelligence ou de la parole n’est naturel.

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