• il y a 16 ans
Par Hannah Mermelstein

Le 20 mars 1941, Yosef Weitz du Fonds National Juif, écrivait: "L'évacuation complète du pays de ses autres habitants pour le donner aux Juifs est la solution». Ce jour-là en 1948, presque deux mois avant que la première «Guerre israélo-arabe » ait théoriquement commencé, les 1125 habitants du village palestinien d’Umm Khalid ont fui devant une opération militaire de la Haganah.
À l'instar de leurs frères venus de plus de 500 villages, ils ont cru qu'ils allaient probablement revenir dans leurs foyers quelques semaines plus tard, quand les combats seraient terminés et que de nouvelles frontières politiques aient ou non été établies.

Au lieu de cela, plus de 6 millions de Palestiniens sont à ce jour encore des réfugiés, certains dans des camps de réfugiés situés non loin de leurs villages d'origine, d'autres dans des communautés établies en Europe et aux États-Unis, et ils sont tous interdits de revenir dans leur patrie pour une seule raison: ils ne sont pas juifs.
Le désir de Yosef Weitz a été exaucé. En mon nom et au nom des Juifs du monde entier, une population autochtone a été presque totalement expulsée. Des noms de villages ont été retirés de la carte, des maisons ont été dynamitées, et de nouvelles forêts ont été plantées. En Arabe, c'est ce qu'on appelle la Nakba, ou Catastrophe. En Israël, c'est ce qu'on appelle "l'Indépendance".

Le mois dernier, je suis allée avec un habitant d’Oum Fahm (une ville palestinienne en Israël) dans son village d'origine de Lajun, situé seulement à quelques kilomètres. La terre d’Adnan est aujourd'hui une forêt du FNJ "appartenant" au kibboutz de Megiddo. Alors que nous marchions sur le chemin de pierre, il m’indiquait chaque côté de la route, en me donnant le nom des familles qui vivaient là : Mahamid, Mahajne, Jabrin….

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