• il y a 16 ans
Ils étaient des hommes, ils avaient nourri leur patrimoine, ils sont devenus une partie intégrante de leur culture. Ils resteront, donc, vivants tant que cette culture kabyle est vivante.

Un autre hommage, même s’il est, pourtant, trop tard pour leur dire merci.

J'éprouve un sentiment d'amertume et du regret dans ces hommages. Nos écrivains, nos artistes, nous poètes ne sont connus et reconnus qu'après leurs morts (Quels sont les poètes d'aujourd'hui? Nous le saurons après leurs morts. Pour l'instant, nous connaissons Moh'ya, Izri...etc parce qu'ils ne sont plus).
C'est une sorte d'ingratitude envers eux : Hnifa est morte dans un sous-sol d'un hôtel Parisien, vêtue d'une robe de nuit, assise sur une chaise, sa tête adossée a son poignet et celui-ci contre une table. Le portrait tragique de l'artiste maudit.
Pourtant la société kabyle n’est pas (du moins n’était pas) une société capitaliste. Au contraire, notre éducation est aux antipodes.

Nous étions Ingrats, nous voulons, nous racheter. Du coup, ces hommages sonnent faux. Ils sonnent l’hypocrisie.
A défaut de nous racheter, nous devons faire d’autres hommages pour éviter une autre tragédie, celle de leur oubli.
Voilà notre paradoxe.

Une pensée à nos artistes vivants ou survivants. Particulièrement à Chrif Khedam.

Un grand merci à Inconnue27 pour son aide.