Lounès Matoub est né le 24 janvier 1956 à Taourirt Moussa Ouamar, un village de la tribu et actuelle commune Aït Mahmoud du cercle de Ath Douala dans la wilaya de Tizi Ouzou (intégrée à la commune mixte Fort National, à l'époque coloniale française. Il meurt le 25 juin 1998, assassiné sur la route qui relie Tizi Ouzou et son village au lieu-dit Taberquqt à Ait Aïssi.
Le 9 octobre 1988 Matoub, en compagnie de deux étudiants, à bord de son véhicule, a pris la destination de Ain El Hammam (ex Michelet) venant de l'université de Tizi Ouzou pour distribuer un tract appelant la population à une grève générale de deux journées et au calme à la suite des manifestations d'Alger. Intercepté par des gendarmes qui le suivaient, l'un d'eux tire à bout pourtant sur Lounès après l'avoir insulté tout en passant les menottes aux deux étudiants. Lounès Matoub s'effondre ; il est atteint de cinq balles dont l'une lui traverse l'intestin et fait éclater le fémur droit. Il est ensuite évacué vers l'hôpital de Ain El Hammam puis à l'hôpital de Tizi Ouzou. Ensuite il est transféré à la clinique des orangers à Alger. Il y est resté six mois avant d'être transféré en France pour des soins plus intensifs à l'hôpital Beaujon le 29 mars 1989. Six semaines plus tard, il anime un gala au stade de Tizi-Ouzou devant une immense foule alors qu'il portait des béquilles. En dix-huit mois, il a subi quatorze opérations chirurgicales.
Deux ans plus tard il est poignardé par son voisin dans les locaux mêmes de la gendarmerie.
Le 29 juin 1994, lors de la marche organisée à Alger pour exiger la vérité sur les circonstances de l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, il se trouve aux côtés de Saïd Saadi et Khalida Toumi quand une bombe explose au niveau de l'hôpital Mustapha faisant deux morts et plusieurs blessés.
Le 25 septembre 1994, à 21h environ, il est enlevé par un groupe armé qui le surprend dans un café-bar, pas loin de Tizi Ouzou. Son enlèvement bouleverse la Kabylie tout entière, qui se solidarise jusqu'à sa libération survenue le 10 octobre aux environs de 20h dans un café à Ait Yenni. Durant ces seize jours de séquestration, il est condamné à mort par un tribunal islamique. Grâce à la mobilisation de la population, il retrouve les siens sain et sauf. Cet enlèvement suscite beaucoup de spéculations, à tel point que certains l'accusent d'avoir monté un scénario lui-même pour accroître sa notoriété et sa popularité. Malgré les « tortures » psychologiques endurées pendant sa séquestration et les menaces qui pesaient sur lui, il ne cesse de chanter et continue son combat pour la cause berbère, la démocratie et contre l'intégrisme islamiste. On l'a jugé pour ses chansons. Il raconte dans son livre Rebelle le procès de déroulant dans une forêt :
« "C'est toi l'ennemi de Dieu." Je n'ai pas répondu. Ensuite, il a passé en revue tous ce qu'ils avaient à me reprocher. J'ai compris à ce moment-là que mon "procès"" se préparait. En tête des chefs d'accusation, évidemment, mes chansons. "C'est à cause de tes chansons que la Kabylie est en train de sombrer dans le néant, c'est toi le responsable." Je n'avais donc que d'autre choix que d'abandonner, je devais cesser de chanter. L'exemple, le modèle qu'ils me citaient sans cesse était celui de Cat Stevens, que tous appelaient de son nom musulman, Yusuf Islam. Ce très grand chanteur avait décidé du jour au lendemain de quitter sa vie passée pour embrasser l'islam et rejoindre " les rangs du djihad " »
En revanche, on lui reprochait ses "blasphèmes" réitérés à l'encontre de l'Islam et du Coran, La chanson qu'il avait écrite après la mort de Boudiaf, L'Hymne à Boudiaf, lui a valu une interpellation particulièrement vive : « Comment as-tu pu écrire sur ce chmata, cette saleté ? Tu ne sais pas qu'il a envoyé dix mille de nos frères dans le Sud algérien dans des camps de concentration ? » Et il le comparèrent à Salman Rushdie. Enfin le 10 octobre de la même année, après un long interrogatoire qui dura des jours, ils le libérèrent en lui confiant un message aux Kabyles.
Il était aussi un fervent supporter de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) depuis longtemps. Il a d'ailleurs composé plusieurs chansons sur le club kabyle, bien que les dirigeants de la JSK n'étaient pas favorables à ce que ce club soit une tribune d'expression pour la revendication identitaire. Le jour de l'enlèvement de Lounès, un ami à lui tenta vainement de persuader les dirigeants de la JSK d'annuler la rencontre l'opposant à un club des Aurès (un autre club berbère),....
Le 9 octobre 1988 Matoub, en compagnie de deux étudiants, à bord de son véhicule, a pris la destination de Ain El Hammam (ex Michelet) venant de l'université de Tizi Ouzou pour distribuer un tract appelant la population à une grève générale de deux journées et au calme à la suite des manifestations d'Alger. Intercepté par des gendarmes qui le suivaient, l'un d'eux tire à bout pourtant sur Lounès après l'avoir insulté tout en passant les menottes aux deux étudiants. Lounès Matoub s'effondre ; il est atteint de cinq balles dont l'une lui traverse l'intestin et fait éclater le fémur droit. Il est ensuite évacué vers l'hôpital de Ain El Hammam puis à l'hôpital de Tizi Ouzou. Ensuite il est transféré à la clinique des orangers à Alger. Il y est resté six mois avant d'être transféré en France pour des soins plus intensifs à l'hôpital Beaujon le 29 mars 1989. Six semaines plus tard, il anime un gala au stade de Tizi-Ouzou devant une immense foule alors qu'il portait des béquilles. En dix-huit mois, il a subi quatorze opérations chirurgicales.
Deux ans plus tard il est poignardé par son voisin dans les locaux mêmes de la gendarmerie.
Le 29 juin 1994, lors de la marche organisée à Alger pour exiger la vérité sur les circonstances de l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, il se trouve aux côtés de Saïd Saadi et Khalida Toumi quand une bombe explose au niveau de l'hôpital Mustapha faisant deux morts et plusieurs blessés.
Le 25 septembre 1994, à 21h environ, il est enlevé par un groupe armé qui le surprend dans un café-bar, pas loin de Tizi Ouzou. Son enlèvement bouleverse la Kabylie tout entière, qui se solidarise jusqu'à sa libération survenue le 10 octobre aux environs de 20h dans un café à Ait Yenni. Durant ces seize jours de séquestration, il est condamné à mort par un tribunal islamique. Grâce à la mobilisation de la population, il retrouve les siens sain et sauf. Cet enlèvement suscite beaucoup de spéculations, à tel point que certains l'accusent d'avoir monté un scénario lui-même pour accroître sa notoriété et sa popularité. Malgré les « tortures » psychologiques endurées pendant sa séquestration et les menaces qui pesaient sur lui, il ne cesse de chanter et continue son combat pour la cause berbère, la démocratie et contre l'intégrisme islamiste. On l'a jugé pour ses chansons. Il raconte dans son livre Rebelle le procès de déroulant dans une forêt :
« "C'est toi l'ennemi de Dieu." Je n'ai pas répondu. Ensuite, il a passé en revue tous ce qu'ils avaient à me reprocher. J'ai compris à ce moment-là que mon "procès"" se préparait. En tête des chefs d'accusation, évidemment, mes chansons. "C'est à cause de tes chansons que la Kabylie est en train de sombrer dans le néant, c'est toi le responsable." Je n'avais donc que d'autre choix que d'abandonner, je devais cesser de chanter. L'exemple, le modèle qu'ils me citaient sans cesse était celui de Cat Stevens, que tous appelaient de son nom musulman, Yusuf Islam. Ce très grand chanteur avait décidé du jour au lendemain de quitter sa vie passée pour embrasser l'islam et rejoindre " les rangs du djihad " »
En revanche, on lui reprochait ses "blasphèmes" réitérés à l'encontre de l'Islam et du Coran, La chanson qu'il avait écrite après la mort de Boudiaf, L'Hymne à Boudiaf, lui a valu une interpellation particulièrement vive : « Comment as-tu pu écrire sur ce chmata, cette saleté ? Tu ne sais pas qu'il a envoyé dix mille de nos frères dans le Sud algérien dans des camps de concentration ? » Et il le comparèrent à Salman Rushdie. Enfin le 10 octobre de la même année, après un long interrogatoire qui dura des jours, ils le libérèrent en lui confiant un message aux Kabyles.
Il était aussi un fervent supporter de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) depuis longtemps. Il a d'ailleurs composé plusieurs chansons sur le club kabyle, bien que les dirigeants de la JSK n'étaient pas favorables à ce que ce club soit une tribune d'expression pour la revendication identitaire. Le jour de l'enlèvement de Lounès, un ami à lui tenta vainement de persuader les dirigeants de la JSK d'annuler la rencontre l'opposant à un club des Aurès (un autre club berbère),....
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