La GPEC, piège du juridique, fétichisme de l'outil

  • il y a 16 ans
Le mardi 13 mai, le Club Stratégies - www.leclub.org - recevait Henri Rouilleault, expert en relations sociales, ancien directeur général de l’anact et auteur du rapport à Christine Lagarde, ministre de l’Economie et de l’emploi, et Xavier Bertrand, ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité sur l'obligation triennale de négocier intitulé "Anticiper et concerter les mutations" (juillet 2007).

Dans l'extrait choisi Henri Rouilleault explique que la GPEC, Gestion prévisionnelle des compétences et des emplois, c'est d'abord un outil de gestion, avant que d'être un outil de négociation. C'est un sujet de management, lié à la stratégie de l'organisation, pas de ressources humaines, voire de relations sociales.

Ainsi tout le monde fait de la GPEC, il n'y a pas un " avant " de la GPEC et il ne faut pas trop " fétichiser " les outils : de même qu'il y a un piège du juridique, il y a un piège de l'outil affirme l'expert, celui d'instrumentaliser trop lourdement les démarches de GRH, sans " partir par le sens " constitué par l'avenir des personnes et l'avenir de l'entreprise.

Plus les outils sont fins, détaillés - comme ils pouvaient l'être, au début de la GPEC, il y a une vingtaine d'années, et comme peuvent encore l'être aujourd'hui les référentiels d'emplois - moins on fait des choses opérationnelles. Construites de manières trop complexes, certaines démarches ont du mal à s'enraciner dans la réalité : plus la " maille " qui permet de décrire les activités est fine, moins on peut faire de " prévision ". Une description trop précise est antinomique avec la gestion de l'emploi, avec une gestion des ressources humaines orientée vers " le moyen terme de l'entreprise et le moyen terme des personnes ".

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