• il y a 16 ans
Contrairement à la légende trop souvent répandue par des auteurs qui manquent d'expérience professionnelle, le fait de réveiller la motricité en faisant exécuter au patient des mouvements syncinétiques ne l'empêche jamais de progresser.

Au contraire, il adopte une attitude active dès le stade des syncinésies (stade 3 de BRUNNSTROM) et contrôle de mieux en mieux la motricité dont il dispose à chaque stade de récupération.

Si la récupération des lésions neurologiques se poursuit, le patient peut effectuer par la suite des mouvements de plus en plus compliqués qui s'éloignent progressivement des syncinésies (stade 4, puis stade 5) comme le prouve cette vidéo.

Les lésions neurologiques déterminent le stade final de récupération qui se comporte comme un attracteur quelque soit la méthode de rééducation utilisée.

La kinésithérapie n'a pas le pouvoir de contrecarrer cette évolution.

Exemples :

- un patient présentant une thrombose de l'artère cérébrale antérieure récupérera mieux la main que l'épaule quelque soit la méthode de rééducation utilisée.

- un patient présentant une trombose carotidienne récupère mieux le membre inférieur
etc..

Le rôle du rééducateur est d'exploiter au mieux les possibilités motrices du patient (et non pas de le freiner sous divers prétextes jamais démontrés en pratique).

Quel que soit le stade que le patient va atteindre en fin de récupération,
son niveau d'autonomie dépend de son dynamisme qui devrait toujours être encouragé par ses proches.

Le kinésithérapeute ne doit pas le freiner sous prétexte de ne pas exacerber la spasticité.

Il faut développer au maximum :

- non seulement les activités fonctionnelles encore possibles,

- mais aussi les loisirs à la portée du patient (sports, jeux, bricolages, activités artistiques...)

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