• il y a 7 ans
Interview du 14 mars 2016.

Voiler ou dévoiler, est-ce vraiment la question ? Il y a des tartuffes et des artistes dans les deux camps. Il y a des dévoilés et des dévoyés, des dévoreurs et des voyeurs. Plus on dévoile, plus on doit soigner le style, me semble-t-il. Pour que le chaos, toujours, scintille derrière le voile de l’ordre (Novalis). A un certain niveau d’élégance, on peut respecter la franchise, l’honnêteté d’un Gide, d’un Fernandez, mais respecter aussi la pudeur d’un Mauriac, ou le classicisme d’un Julien Green qui face à Bernard Pivot bégayant sur le mot “homosexualité” lui répondit : “Si vous ne pouvez le dire, comment pourrais-je l’écrire ?” Il y a dire et dire, il y a faire et être, à chacun sa nature, à chacun sa vérité et sa part d’ombre.

Voici son programme :
- Tchaïkovski, Eugène Onéguine, introduction
- Tchaïkovski, Souvenir de Florence pour sextuor à cordes, “Adagio”
- Prokofiev, Guerre et Paix, Mort du prince André, G.Vichnevskaïa (soprano), Kibkalo (baryton)

Madeleines :
- Schubert, Symphonie inachevée, Kurt Masur (direction)
- Verdi, La Forza del destino, Air “Pace, pace mio Dio” de Leonora, Mirella Freni (soprano)
- Chostakovitch, Sept Romances de Blok, “Dans un sommeil profond - la ville dort : Largo”, G.Vichnevskaïa (soprano) et Rostropovitch (violoncelle)

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