La réconciliation franco-russe passe par l’ouverture au public, lors des Journées du Patrimoine 2017de la résidence de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France. Alexandre Orlov, s’est chargé avec une grande gentillesse et un immense amour pour l’histoire de France,
C’est en 1863 que le gouvernement impérial russe achète l’hôtel d’Estrée aux héritiers de la duchesse de Tourzel. Ce nom ne vous dit probablement rien, mais elle a joué un petit rôle dans l’Histoire de France puisqu’elle fut la dernière gouvernante des enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Alors simple marquise, elle était présente dans la berline royale arrêtée à Varenne.
Cet hôtel particulier date encore du début du 18ème siècle. En 1711, la veuve du maréchal d’Estrée, en confia l’édification au Premier architecte du roi Robert de Cotte. Un homme dont le nom est aujourd’hui tombé dans l’oubli, mais qui fut suffisamment admiré à son époque pour que son style soit copié un peu partout en Europe. Mais l’hôtel n’échappa comme de nombreux autres à un réaménagement complet sous Napoléon III. Et lors de sa restauration par deux cents artisans russes dans les années 80, c’est cette version qui est conservée. Les ors des salons jettent encore mille feux comme aux premiers jours. C’est un enchantement. Le salon doré avec ses et ses quatre colonnes cannelées à chapiteaux corynthiens constituent une merveille.
La résidence possède deux œuvres d’art remarquable : « Le Mirage », tableau du peintre russe d’origine arménienne, Ivan Aïvazovski que Turner qualifiait de génie ; et « Le triomphe d’Alexandre de Macédoine », tissée au XVIIème siècle à Bruxelles. « L’état français a voulu nous la racheter en échange de la restauration complète de l’hôtel. Nous avons refusé. Voilà pourquoi nous avons les deux, aujourd’hui. L’hôtel restauré et la tapisserie, » s’amuse Alexandre Orlov.
Deux bals somptueux ont marqué la mémoire de l’hôtel. En 1867, celui donné par Alexandre II à l’occasion de l’Exposition universelle, en présence de Napoléon III et d’Eugénie ; puis celui donné par Nicolas II en 1896 en l’honneur du Président de la République française, Félix Faure. Dans une pièce du rez de chaussée, l’ambassadeur nous désigne la table ronde autours de laquelle Brejnev et Georges Marchais s’attablèrent en 1991.
Hôtel d’Estrées, Résidence de l’ambassadeur de Russie. Exposition « Cadeaux diplomatiques de l’époque de Pierre le Grand jusqu’à nos jours ». Samedi et dimanche de 10 h à 17h30. Adresse, 79 rue de Grenelle 75007 Paris
Les Journées du Patrimoine 2017 se dérouleront le Weekend prochain, 16 et 17 septembre, autours du thème Jeunesse et Patrimoine. Près de 17 000 monuments ouvriront leurs portes.
C’est en 1863 que le gouvernement impérial russe achète l’hôtel d’Estrée aux héritiers de la duchesse de Tourzel. Ce nom ne vous dit probablement rien, mais elle a joué un petit rôle dans l’Histoire de France puisqu’elle fut la dernière gouvernante des enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Alors simple marquise, elle était présente dans la berline royale arrêtée à Varenne.
Cet hôtel particulier date encore du début du 18ème siècle. En 1711, la veuve du maréchal d’Estrée, en confia l’édification au Premier architecte du roi Robert de Cotte. Un homme dont le nom est aujourd’hui tombé dans l’oubli, mais qui fut suffisamment admiré à son époque pour que son style soit copié un peu partout en Europe. Mais l’hôtel n’échappa comme de nombreux autres à un réaménagement complet sous Napoléon III. Et lors de sa restauration par deux cents artisans russes dans les années 80, c’est cette version qui est conservée. Les ors des salons jettent encore mille feux comme aux premiers jours. C’est un enchantement. Le salon doré avec ses et ses quatre colonnes cannelées à chapiteaux corynthiens constituent une merveille.
La résidence possède deux œuvres d’art remarquable : « Le Mirage », tableau du peintre russe d’origine arménienne, Ivan Aïvazovski que Turner qualifiait de génie ; et « Le triomphe d’Alexandre de Macédoine », tissée au XVIIème siècle à Bruxelles. « L’état français a voulu nous la racheter en échange de la restauration complète de l’hôtel. Nous avons refusé. Voilà pourquoi nous avons les deux, aujourd’hui. L’hôtel restauré et la tapisserie, » s’amuse Alexandre Orlov.
Deux bals somptueux ont marqué la mémoire de l’hôtel. En 1867, celui donné par Alexandre II à l’occasion de l’Exposition universelle, en présence de Napoléon III et d’Eugénie ; puis celui donné par Nicolas II en 1896 en l’honneur du Président de la République française, Félix Faure. Dans une pièce du rez de chaussée, l’ambassadeur nous désigne la table ronde autours de laquelle Brejnev et Georges Marchais s’attablèrent en 1991.
Hôtel d’Estrées, Résidence de l’ambassadeur de Russie. Exposition « Cadeaux diplomatiques de l’époque de Pierre le Grand jusqu’à nos jours ». Samedi et dimanche de 10 h à 17h30. Adresse, 79 rue de Grenelle 75007 Paris
Les Journées du Patrimoine 2017 se dérouleront le Weekend prochain, 16 et 17 septembre, autours du thème Jeunesse et Patrimoine. Près de 17 000 monuments ouvriront leurs portes.
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