La Une des "Inrocks" avec Bertrand Cantat n'en finit pas de faire polémique. Alors que les critiques pleuvent notamment de la part de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, un homme a décidé de voler au secours de celui qui a tué l'actrice Marie Trintignant en 2003. "Je comprends l’émotion suscitée par la une de ce magazine, mais pas les réactions incroyablement violentes, parfois haineuses", explique le juge Philippe Laflaquière dans Le Parisien ce samedi 14 octobre alors que le retour du chanteur fait débat. "Je n’ai pas à porter un jugement d’ordre moral sur le choix qu’a fait Cantat de revenir dans la lumière. Je constate seulement que sa libération s’est déroulée sans le moindre incident. Par la suite, il m’a semblé que son retour sur la scène publique s’est déroulé de manière progressive, discrète, décente", explique dans Le Parisien le juge qui décrit un "homme à l’apparence juvénile, réservé, fragile, rongé par la culpabilité". Il raconte une détention compliquée pendant laquelle Bertrand Cantat "se sentait en danger". Une incarcération qui a pris fin il y a tout juste 10 ans, le 15 octobre 2007. Le juge explique avoir reçu des menaces de mort quand il l'a fait libérer. "Son dossier remplissait tous les critères exigés par la loi : comportement irréprochable, psychothérapie, indemnisation complète des parties civiles, et bien sûr une activité professionnelle à la sortie. Il avait accompli la moitié réelle de la peine, seuil plus sévère que celui prévu par la loi", raconte le juge Philippe Laflaquière qui explique qu'il aurait pu libérer Bertrand Cantat un an plus tôt.
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