GARY MCKINNON, bête noir de l'administration Américaine

  • il y a 16 ans
En 2004, alors que McKinnon est détenu par la justice britannique, les autorités américaines réclament son extradition pour des chefs d'inculpation qui vont du piratage informatique au détournement de trafic en passant par le vol d'identifiants ou la suppression de fichiers critiques. La Grande Bretagne bloque la procédure pendant deux ans, le temps de mener sa propre enquête, bien qu'elle n'ait jamais officiellement inculpé le prévenu. Courant 2006, les Etats-Unis reviennent à la charge, et réclament une nouvelle fois l'extradition, ce que finissent par accepter les autorités britanniques, après avoir obtenu l'assurance que McKinnon ferait l'objet d'un juste procès.

L'intéressé, qui refuse d'être jugé outre Atlantique, fait alors appel de cette décision. Rapidement rejeté, son premier recours est suivi d'un second, devant la plus haute instance de justice du Royaume-Uni. Les cinq juges en charge du dossier ont une nouvelle fois rejeté sa demande, et McKinnon court donc maintenant le risque de se voir extradé. Celui qui refuse qu'on l'assimile à un terroriste, craint que les Etats-Unis ne fassent de lui un exemple, voire un bouc émissaire, pour dissuader tous ceux qui caresseraient l'espoir de s'introduire dans les systèmes informatiques gouvernementaux, et entend maintenant porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

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