• il y a 6 ans
La peinture et la bande dessinée entretiennent depuis longtemps des liens complexes, où le dédain le dispute à la fascination. Pensons à un artiste majeur comme Lyonel Feininger, et à la coupure qui continue d’exister entre son travail pictural et les merveilleuses pages des Kin-Der-Kids parues aux Etats-Unis au début du XXe siècle. Pensons aussi aux ambiguïtés de Roy Lichtenstein et de la fameuse exposition High and Low : Modern Art and Popular Culture, présentée au MOMA en 1990. De leur côté, les dessinateurs de bande dessinée ne se sont pas privés de mettre en scène avec ironie les chefs-d’œuvre de la peinture.
Aujourd’hui, la couleur directe et les bandes peintes s’affirment de plus en plus, tandis que beaucoup d’auteurs s’essaient à de nouveaux supports, avec plus ou moins de bonheur. Quant aux planches originales, longtemps considérées comme de simples traces d’un travail conçu pour la reproduction, les voici reconnues comme des œuvres à part entière. Mais ce marché reste fragile et les musées se montrent réticents.

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