La soprano Jodie Devos chante l'air de Mireille "Heureux petit berger" et le duo Mireille - Vincenette "Ah ! Parle encore, achève", avec la soprano Kate Aldrich, extraits de l'opéra de Charles Gounod Mireille, avec l'Orchestre national de France sous la direction de Jesko Sirvend.
Vaste poème en provençal, Mirèio appelait la musique. Au printemps 1863, Mistral, accédant au vœu de Gounod, le pressa de séjourner près des lieux mêmes — les Baux, la Crau, les Saintes-Maries-de-la-Mer — pour saisir le contexte des amours contrariées de la fille du riche Ramon et de Vincent, l’humble vannier. Pour faire chanter à Mireille le bonheur des pâtres, Gounod a trouvé des accents d’une simplicité de ton et d’une fraîcheur virgiliennes : la mélodie progresse en retournant sur elle-même sur une pulsation syncopée régulière, élan et émotion. Il y a de la mélancolie dans cet ut majeur et l’emprunt au mineur pour « Toujours libre ! le cœur léger ». Sans souci de réalisme, le crissement des cigales est suggéré, à contretemps, par un hautbois et une flûte en octaves doublés par les pizzicatos et par un coup de triangle.Le duo offre deux volets d’une ferveur lyrique presque sereine. Ainsi voit-on d’abord Mireille bouleversée, quittant le mas paternel pour rejoindre Vincent blessé, puis Vincenette (sa sœur) qui la rassure en imitant sa mélodie. Alors Mireille évoque la fête des Saintes-Maries et le petit trésor qu’elle va leur offrir. Cette transition, d’un dépouillement très touchant, est le cœur sensible de ce duo ; chaque détail y prend toute sa valeur et l’entrée du hautbois sur « bijoux » est pure poésie. La prière (« Ô patronnes des amoureux ») où les voix tantôt dialoguent tantôt se superposent, exige une candeur chaleureuse assez rare, une complicité : leur amour (différent) pour Vincent les réunit.
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Vaste poème en provençal, Mirèio appelait la musique. Au printemps 1863, Mistral, accédant au vœu de Gounod, le pressa de séjourner près des lieux mêmes — les Baux, la Crau, les Saintes-Maries-de-la-Mer — pour saisir le contexte des amours contrariées de la fille du riche Ramon et de Vincent, l’humble vannier. Pour faire chanter à Mireille le bonheur des pâtres, Gounod a trouvé des accents d’une simplicité de ton et d’une fraîcheur virgiliennes : la mélodie progresse en retournant sur elle-même sur une pulsation syncopée régulière, élan et émotion. Il y a de la mélancolie dans cet ut majeur et l’emprunt au mineur pour « Toujours libre ! le cœur léger ». Sans souci de réalisme, le crissement des cigales est suggéré, à contretemps, par un hautbois et une flûte en octaves doublés par les pizzicatos et par un coup de triangle.Le duo offre deux volets d’une ferveur lyrique presque sereine. Ainsi voit-on d’abord Mireille bouleversée, quittant le mas paternel pour rejoindre Vincent blessé, puis Vincenette (sa sœur) qui la rassure en imitant sa mélodie. Alors Mireille évoque la fête des Saintes-Maries et le petit trésor qu’elle va leur offrir. Cette transition, d’un dépouillement très touchant, est le cœur sensible de ce duo ; chaque détail y prend toute sa valeur et l’entrée du hautbois sur « bijoux » est pure poésie. La prière (« Ô patronnes des amoureux ») où les voix tantôt dialoguent tantôt se superposent, exige une candeur chaleureuse assez rare, une complicité : leur amour (différent) pour Vincent les réunit.
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