• il y a 6 ans
Intervention de Shany TAIX, Délégué général des CIBC

Le projet de Loi actuel fait rentrer dans le même « tuyau » de financement des actions de natures différentes : la formation est collective, l’accompagnement est individuel. Leur finalité et leur business model ne sont pas les mêmes.


Depuis la loi Delors de 1971, le système de la FPC avait été pensé autour d’une obligation fiscale afin d’inciter les employeurs à former leurs salariés. Avec la loi du 5 mars 2014 et les réformes sociales qui lui ont succédé, la formation est davantage appréhendée comme un outil de sécurisation du parcours professionnel dont l’individu est désormais le principal acteur : compte personnel de formation intégré dans un compte personnel d’activité, associé à un conseil en évolution professionnelle... Dans un contexte de raréfaction des ressources, d’un chômage endémique intégrant des publics éloignés de l’emploi et d’une nouvelle mutation de notre économie - digitale celle-ci -, la formation est placée au centre des débats des politiques publiques comme enjeu de repositionnement de notre pays. L’avant-projet de loi qui entre en débat au parlement devrait notamment déboucher sur un nouveau pacte de valorisation des compétences afin de répondre aux besoins des entreprises en développant notamment les logiques de co-investissement, favoriser l’autonomisation des actifs, quel que soit leur statut, en leur donnant des moyens financiers (monétarisation du CPF) de faire des choix éclairés par l’intermédiaire d’un accompagnement individualisé mais répondant aux besoins de l’économie.
La matinée de l’AFREF du 31 mai aura pour objectif à la fois de revenir sur l’histoire de la FPC, de présenter quelques mesures phares de l’avant-projet de loi de 2018 et de mettre en perspective l’impact de ces mesures sur le système, pour les entreprises, pour les personnes

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