• il y a 6 ans
"Lorsque j’étais enfant, j’étais homophobe…" C'est la phrase choc lancée par Lilian Thuram dans une interview accordée au journal Le Parisien à l'occasion du lancement de la 10e édition des Gay Games qui débutent à Paris ce samedi 4 août. L'occasion pour le champion de l'équipe de France 98 de faire changer les mentalités et de revenir sans langue de bois sur son propre rapport à l'homosexualité. "J’ai grandi en Guadeloupe, puis dans la région parisienne dans des environnements où il existait des discours homophobes. J’ai dû m’éduquer à comprendre que cela n’avait aucun sens", raconte Lilian Thuram dans Le Parisien. Mais le footballeur explique qu'on peut "ne pas être homophobe toute sa vie", car il estime que "l’homophobie n’est pas quelque chose de naturel", mais de "culturel". "La plupart des personnes ne savent même pas pourquoi l’homophobie existe. (...) J’ai changé en réfléchissant au racisme lié à la couleur de peau. Le mécanisme est exactement le même. Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui encore les personnes de couleur noire ne sont pas sur le même plan d’égalité que les personnes de couleur blanche", confie au quotidien le créateur de la fondation Lilian Thuram - Education contre le racisme qui a un discours bien rodé pour faire réfléchir les enfants sur l'homophobie. "Je leur demande s’ils sont d’accord pour que tous les êtres humains possèdent les mêmes droits dans une société. À cette question, ils disent "Oui, évidemment !". Je leur dis ensuite : "Pensez-vous qu’il soit normal que certains possèdent moins de droits que d’autres ? Ils disent "non !". Cela signifie-t-il que dans leur esprit, les homosexuels ne sont pas totalement humains ?", demande alors Lilian Thuram, qui précise qu'il y a autant d'homophobie dans le sport que dans la société. Jusqu'au 12 août prochain, les Gay Games vont tenter de continuer à faire changer les mentalités.

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