Les Envahisseurs (The Invaders) est une série télévisée de science-fiction américaine en 43 épisodes de 48 minutes, créée par Larry Cohen et diffusée entre le 10 janvier 1967 et le 26 mars 1968 sur le réseau ABC.
Au Québec, la série a été diffusée à partir du 8 mai 1967 à la Télévision de Radio-Canada, et en France à parti du 4 septembre 1969 sur la première chaîne de l'ORTF, puis reprogrammée de nombreuses fois par la suite (par ex. en 1973, 1975, 1976, 1977 en 1978, juillet-août 1987 sur TF1 et en 2004 sur Paris Première)
Un soir, alors qu'il s'assoupit au volant de sa voiture, David Vincent, architecte, est témoin de l'atterrissage d'une soucoupe volante. Depuis cette nuit-là, il n'a de cesse de convaincre ses semblables de combattre ces extraterrestres qui sous une apparence humaine infiltrent insidieusement la Terre afin de la coloniser.
La série s'inscrit dans la mode de la science-fiction, mode qui avait elle-même progressivement supplanté, à la fin des années 1950, les innombrables films noirs en vogue depuis la Guerre. Malgré quelques imperfections techniques et scénaristiques dues à l'époque, les Envahisseurs en sont peut-être le genre le plus abouti et le plus charpenté. Car il développe parallèlement une critique sociale pessimiste d'une société en décomposition1. La géographie dans laquelle se déroulent les épisodes tient, comme dans le western, une importance particulière : dans le cas des Envahisseurs, ce sont des paysages désertiques, des usines abandonnées, des environnements urbains délabrés. Ces paysages ont été choisis parce qu'à moins de trois heures de route des studios de Los Angeles, par exemple dans le désert Mohave. Les relations entre les hommes sont également dégradées : couples en séparation, personnages solitaires ayant plus ou moins raté leur vie professionnelle et à la vie sentimentale au bord de l'abîme… Mais c'est sans doute au bout du compte la solitude du héros et le combat sans cesse à reprendre, qui imprime dans l'esprit du téléspectateur le plus fort sentiment d'angoisse.
Au cours des épisodes, la série dévoile cette humanité dégradée et égoïste, dont les Envahisseurs utilisent notamment les faiblesses pour s'insinuer dans le corps social et le pervertir : les Envahisseurs ont non seulement une apparence humaine, mais ils utilisent aussi les failles psychologiques et morales des êtres humains pour les tromper. Le héros, David Vincent, devenu un « paria », est rejeté par la société des hommes qui le prend pour un fou, bien que son détachement et sa posture de combattant de l'ombre lui donnent des valeurs hautement humaines dont sont dépourvus la plupart de ses congénères. Mais à l'instar des films de science-fiction des années 1950 relatant des invasions extra-terrestres, il faut voir en la motivation originelle de cette série, la peur du communisme qui hante les États-Unis en pleine guerre froide.
Au Québec, la série a été diffusée à partir du 8 mai 1967 à la Télévision de Radio-Canada, et en France à parti du 4 septembre 1969 sur la première chaîne de l'ORTF, puis reprogrammée de nombreuses fois par la suite (par ex. en 1973, 1975, 1976, 1977 en 1978, juillet-août 1987 sur TF1 et en 2004 sur Paris Première)
Un soir, alors qu'il s'assoupit au volant de sa voiture, David Vincent, architecte, est témoin de l'atterrissage d'une soucoupe volante. Depuis cette nuit-là, il n'a de cesse de convaincre ses semblables de combattre ces extraterrestres qui sous une apparence humaine infiltrent insidieusement la Terre afin de la coloniser.
La série s'inscrit dans la mode de la science-fiction, mode qui avait elle-même progressivement supplanté, à la fin des années 1950, les innombrables films noirs en vogue depuis la Guerre. Malgré quelques imperfections techniques et scénaristiques dues à l'époque, les Envahisseurs en sont peut-être le genre le plus abouti et le plus charpenté. Car il développe parallèlement une critique sociale pessimiste d'une société en décomposition1. La géographie dans laquelle se déroulent les épisodes tient, comme dans le western, une importance particulière : dans le cas des Envahisseurs, ce sont des paysages désertiques, des usines abandonnées, des environnements urbains délabrés. Ces paysages ont été choisis parce qu'à moins de trois heures de route des studios de Los Angeles, par exemple dans le désert Mohave. Les relations entre les hommes sont également dégradées : couples en séparation, personnages solitaires ayant plus ou moins raté leur vie professionnelle et à la vie sentimentale au bord de l'abîme… Mais c'est sans doute au bout du compte la solitude du héros et le combat sans cesse à reprendre, qui imprime dans l'esprit du téléspectateur le plus fort sentiment d'angoisse.
Au cours des épisodes, la série dévoile cette humanité dégradée et égoïste, dont les Envahisseurs utilisent notamment les faiblesses pour s'insinuer dans le corps social et le pervertir : les Envahisseurs ont non seulement une apparence humaine, mais ils utilisent aussi les failles psychologiques et morales des êtres humains pour les tromper. Le héros, David Vincent, devenu un « paria », est rejeté par la société des hommes qui le prend pour un fou, bien que son détachement et sa posture de combattant de l'ombre lui donnent des valeurs hautement humaines dont sont dépourvus la plupart de ses congénères. Mais à l'instar des films de science-fiction des années 1950 relatant des invasions extra-terrestres, il faut voir en la motivation originelle de cette série, la peur du communisme qui hante les États-Unis en pleine guerre froide.
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