Benalla annonce qu’il se rendra, « contraint », à la convocation du Sénat.

  • il y a 6 ans
Benalla annonce qu’il se rendra, « contraint », à la convocation du Sénat.

Alexandre Benalla a annoncé, ce soir, mardi 11 septembre, qu’il allait finalement se rendre contraint devant la commission d’enquête sénatoriale. L’ancien collaborateur mis en examen pour des violences contre un manifestant le 1er mai à Paris avait d’abord refusé de se rendre au Sénat avant la fin de l’enquête judiciaire.

Alexandre Benalla, l'ancien chargé de mission d'Emmanuel Macron mis en examen pour des violences le 1er mai à Paris, a finalement accepté, « contraint », de se rendre devant la commission d'enquête sénatoriale, qui a annoncé qu'elle le convoquerait « prochainement ».

Au terme d'une journée de bras de fer avec le Sénat et un début de polémique avec des membres du gouvernement, l'ancien collaborateur de l'Élysée a cédé après avoir fait savoir dans la journée qu'il n'entendait pas être auditionné par le Sénat avant la fin de la procédure judiciaire en cours.

« Afin d'éviter les poursuites judiciaires dont on me menace je vais être contraint de me rendre devant cette commission si une convocation officielle m'est adressée », déplore-t-il.

Un refus de se présenter est punissable de deux ans d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.

« Je suis dans la transparence la plus totale. Je n'ai rien à cacher », a-t-il déclaré, contacté par l'AFP. « Il n'y a rien qui m'ait fait changé d'avis », a-t-il assuré, expliquant que son refus initial était motivé par le principe de « séparation des pouvoirs ».

« Je peux le faire chercher par huissier »
Ainsi, avertit-il dans son communiqué, « je ne pourrai répondre à aucune question concernant les faits dont la justice est saisie ».

Et « je ne pourrai pas non plus répondre aux questions dont la réponse supposerait de violer le secret de la défense ou le secret professionnel auxquels je suis lié ».

Contacté par l'AFP, son avocat Me Laurent-Franck Liénard, qui avait fait état mardi du refus de son client de se rendre à une convocation du 19 septembre, n'a pas fait de commentaires. Cette fin de non recevoir avait immédiatement déclenché la colère de la commission et une polémique avec des membres du gouvernement.

D'abord, Alexandre Benalla sera bien convoqué « prochainement », a annoncé à l'AFP le président LR de la commission d'enquête Philippe Bas, sans confirmer la date du 19 septembre évoquée par Me Liénard.

Ensuite, « il n'appartient pas aux personnes convoquées pour être auditionnées de décider de se présenter ou non à cette convocation », a tonné M. Bas. « Je peux le faire chercher par huissier », a-t-il rappelé sur Public Sénat.

« On va lui adresser sa convocation en bonne et due forme et on rendra public le programme d'auditions au fur et à mesure », a-t-il précisé à l'AFP.

« Il est très probable que ce sera le 19 », a de son côté précisé sur CNews Jean-Pierre Sueur (PS), corapporteur de la commission. « Je pense qu'il viendra », a-t-il ajouté sur BFMTV.

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