Salut ! Voici Jenny. C’est un peu triste à dire, mais son père est alcoolique. Mais ce n'est pas une raison pour vous imaginer qu'elle va parler de violence physique envers elle. Elle aime son papa ; c’est sûrement la plus belle personne qu’elle ait jamais connue. Et peut-être que c'est la vraie raison pour laquelle il boit. Voici l'expérience de Jenny.
Jenny avait des parents très aimants. Sa mère était une femme très énergique et son père était un homme calme et gentil. Elle prenait exemple sur sa mère et devenait une jeune femme active et optimiste. Mais un jour, tout a changé. La mère de Jenny leur a annoncé qu'elle avait rencontré un autre homme et qu'elle déménageait avec lui dans une autre ville. Et puis cela a empiré : "Jenny", dit-elle, "je n'ai aucune intention de passer devant un tribunal pour te faire vivre avec moi. Je pense que tu ferais mieux de rester avec ton père - ta vie est ici. Ce serait mieux pour tout le monde".
En même temps, elle réalisait que si sa mère ne la voulait pas, elle devait s’adapter. C'est comme ça qu'elle a fini par rester avec son père. Il était si triste - ça doit être tellement affreux quand la femme que tu aimes décide qu’elle n’a plus besoin de toi. C'est alors qu'il commença à se détendre avec un verre ou deux le soir. L'un des rares défauts de son père était son manque de volonté. Jenny était encore très jeune à l’époque et ne s’en est pas rendu compte assez vite. Quand elle a commencé à comprendre qu'il avait un problème, il était déjà trop tard. Deux verres sont devenus quatre, quatre sont devenus huit, puis il s'endormait dans son fauteuil et Jenny devait l'aider à aller se coucher. Il disait qu’il se sentait mieux, qu’il ne se sentait plus si seul et inutile.
La vraie tragédie a commencé quand il a compris qu'il faisait peur à Jenny en buvant à la maison et qu'il a alors décidé de plutôt aller boire dehors. Le fait est que l'alcoolisme social est encore pire. Il a trouvé des petits bars crasseux, des pubs dégoûtants, des repaires horribles, où il buvait avec d'autres alcooliques et leur parlait de sa misérable vie. Il pleurait et demandait pardon, puis promettait d'arrêter. Mais il ne pouvait tout simplement pas le faire. Le problème, c'est qu’il passait maintenant toutes ses soirées à boire et qu’il rentrait chez lui en rampant. Parfois, il rentrait avec des ecchymoses. De temps à autre, il oubliait juste de rentrer. Dans ces cas-là, Jenny devait prendre un taxi et partir toute seule à sa recherche en faisant la tournée des bars. Pas un super environnement pour une adolescente. Imaginez un peu - arrivée à un certain point, elle a même dû apprendre à convaincre ses compagnons de beuverie de le laisser rentrer chez lui et elle devait même parfois apporter une batte de baseball avec elle pour bien se faire comprendre. Tout le monde savait qu'il ne fallait pas chercher d'histoires à Jenny.
Bien sûr, elle essayait de garder le moral, mais c'était difficile, même pour une personne dure comme elle. Elle se sentait tellement seule et triste, et ces sentiments grandissaient jour après jour. Un jour, elle est allée dans un bar pour récupérer son père, et un homme énorme a prétendu que son père n’avait pas payé. C'était insensé. Jenny ne se souvient pas exactement comment elle a réussi à s'en sortir, mais elle a ramené son père à la maison, absolument désespérée. Elle n’avait plus aucun espoir et pensait qu'elle allait passer les prochaines années condamnées à chercher son père saoul toutes les nuits. Elle était dans une impasse. Le lendemain, elle a voulu dire à son père qu’elle devait le quitter et aller chez sa mère ou ailleurs - elle ne pouvait tout simplement plus supporter cette situation. Elle pleurait et son père la regardait avec une expression horrifiée - il ne l'avait jamais vue pleurer. Ça a été un électrochoc, il a alors réalisé qu’il ne pouvait plus continuer, pour lui-même mais surtout pour sa fille. C'était la première fois qu'elle voyait son père avoir de la volonté. Le jour même, il est allé assister à sa première réunion des Alcooliques Anonymes. Le lendemain, Jenny fêtait ses 15 ans et elle décida de rester avec son père quelques temps pour voir s'il pouvait rester sobre.
Il s'avéra pour son père que la vie était belle même sans boire. Il le répète tous les jours et s'excuse constamment pour ces trois années infernales. Mais Jenny n'est pas blessée, car elle a réussi à tirer une leçon utile de cette situation affreuse. Elle est aujourd'hui catcheuse, et très talentueuse de surcroît - on dit qu'elle a un caractère de guerrière. Elle sait exactement de qui elle tient cela. Son père vient la soutenir à toutes ses compétitions - et grâce à ses réunions avec les AA, il est aujourd'hui totalement sobre. Et elle sait maintenant que même si la situation est pire que vous n'auriez pu l'imaginer, il y a toujours de l'espoir!
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Jenny avait des parents très aimants. Sa mère était une femme très énergique et son père était un homme calme et gentil. Elle prenait exemple sur sa mère et devenait une jeune femme active et optimiste. Mais un jour, tout a changé. La mère de Jenny leur a annoncé qu'elle avait rencontré un autre homme et qu'elle déménageait avec lui dans une autre ville. Et puis cela a empiré : "Jenny", dit-elle, "je n'ai aucune intention de passer devant un tribunal pour te faire vivre avec moi. Je pense que tu ferais mieux de rester avec ton père - ta vie est ici. Ce serait mieux pour tout le monde".
En même temps, elle réalisait que si sa mère ne la voulait pas, elle devait s’adapter. C'est comme ça qu'elle a fini par rester avec son père. Il était si triste - ça doit être tellement affreux quand la femme que tu aimes décide qu’elle n’a plus besoin de toi. C'est alors qu'il commença à se détendre avec un verre ou deux le soir. L'un des rares défauts de son père était son manque de volonté. Jenny était encore très jeune à l’époque et ne s’en est pas rendu compte assez vite. Quand elle a commencé à comprendre qu'il avait un problème, il était déjà trop tard. Deux verres sont devenus quatre, quatre sont devenus huit, puis il s'endormait dans son fauteuil et Jenny devait l'aider à aller se coucher. Il disait qu’il se sentait mieux, qu’il ne se sentait plus si seul et inutile.
La vraie tragédie a commencé quand il a compris qu'il faisait peur à Jenny en buvant à la maison et qu'il a alors décidé de plutôt aller boire dehors. Le fait est que l'alcoolisme social est encore pire. Il a trouvé des petits bars crasseux, des pubs dégoûtants, des repaires horribles, où il buvait avec d'autres alcooliques et leur parlait de sa misérable vie. Il pleurait et demandait pardon, puis promettait d'arrêter. Mais il ne pouvait tout simplement pas le faire. Le problème, c'est qu’il passait maintenant toutes ses soirées à boire et qu’il rentrait chez lui en rampant. Parfois, il rentrait avec des ecchymoses. De temps à autre, il oubliait juste de rentrer. Dans ces cas-là, Jenny devait prendre un taxi et partir toute seule à sa recherche en faisant la tournée des bars. Pas un super environnement pour une adolescente. Imaginez un peu - arrivée à un certain point, elle a même dû apprendre à convaincre ses compagnons de beuverie de le laisser rentrer chez lui et elle devait même parfois apporter une batte de baseball avec elle pour bien se faire comprendre. Tout le monde savait qu'il ne fallait pas chercher d'histoires à Jenny.
Bien sûr, elle essayait de garder le moral, mais c'était difficile, même pour une personne dure comme elle. Elle se sentait tellement seule et triste, et ces sentiments grandissaient jour après jour. Un jour, elle est allée dans un bar pour récupérer son père, et un homme énorme a prétendu que son père n’avait pas payé. C'était insensé. Jenny ne se souvient pas exactement comment elle a réussi à s'en sortir, mais elle a ramené son père à la maison, absolument désespérée. Elle n’avait plus aucun espoir et pensait qu'elle allait passer les prochaines années condamnées à chercher son père saoul toutes les nuits. Elle était dans une impasse. Le lendemain, elle a voulu dire à son père qu’elle devait le quitter et aller chez sa mère ou ailleurs - elle ne pouvait tout simplement plus supporter cette situation. Elle pleurait et son père la regardait avec une expression horrifiée - il ne l'avait jamais vue pleurer. Ça a été un électrochoc, il a alors réalisé qu’il ne pouvait plus continuer, pour lui-même mais surtout pour sa fille. C'était la première fois qu'elle voyait son père avoir de la volonté. Le jour même, il est allé assister à sa première réunion des Alcooliques Anonymes. Le lendemain, Jenny fêtait ses 15 ans et elle décida de rester avec son père quelques temps pour voir s'il pouvait rester sobre.
Il s'avéra pour son père que la vie était belle même sans boire. Il le répète tous les jours et s'excuse constamment pour ces trois années infernales. Mais Jenny n'est pas blessée, car elle a réussi à tirer une leçon utile de cette situation affreuse. Elle est aujourd'hui catcheuse, et très talentueuse de surcroît - on dit qu'elle a un caractère de guerrière. Elle sait exactement de qui elle tient cela. Son père vient la soutenir à toutes ses compétitions - et grâce à ses réunions avec les AA, il est aujourd'hui totalement sobre. Et elle sait maintenant que même si la situation est pire que vous n'auriez pu l'imaginer, il y a toujours de l'espoir!
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