• il y a 5 ans
Plus d’évaluation de l’enseignement, mais une évaluation des établissements: ce sont deux des réformes du projet de loi pour une école de la confiance.

Le premier point, c’est donc la suppression du Cnesco, un organisme indépendant qui est chargé de suivre et d’évaluer la qualité de l’enseignement en France. La mixité sociale des établissements ou le niveau des élèves en langue, par exemple. Cet organisme va donc être supprimé mais remplacé par une autre instance, le Conseil d’évaluation de l’école, le CEE, dont la mission va être de noter non plus l’enseignement, mais les établissements pris individuellement.

Derrière ce chamboule tout des sigles, il y a un vrai virage puisque la mission de ce CEE ne sera pas de noter l’enseignement, mais les établissements, pris individuellement. Cela fait partie d’une volonté globale du gouvernement de donner plus d’autonomie aux établissements, et en la matière, donner à chaque établissement une note c’est un sacré coup de pression pour qu’ils soient plus performants, à en croire le ministère. Parce qu’en toile de fond, on a un recul assez constant de l’école française dans les classements internationaux.

Encore faut-­il que les critères d’évaluation soient pertinents. Alors ce sera quoi, un bon collège, un bon lycée, pour le CEE ? On est loin d’avoir tous les détails sur cette instance qui doit expérimentée au premier semestre 2019, mais deux axes se dégagent: le premier, c’est celui du climat scolaire, et dans cette évaluation que les établissements feront eux mêmes. Le problème du harcèlement scolaire sera pris en compte. Deuxième axe, c’est l’évaluation pédagogique qui va être assurée par les inspecteurs principalement.

Noter les établissements, ça fait évidemment peur à une bonne partie du personnel de l’Education nationale, d’autant que son pendant, c’est que la notation soit assortie à plus d’autonomie des établissements. Mais contre toute attente, l’autonomie des établissements permet de réduire les inégalités si l’on en croit l’OCDE. Et selon cette même OCDE, la France a bien des progrès à faire en la matière: elle fait partie des pays d’Europe où l’origine sociale est la plus déterminante.

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