• il y a 5 ans
Sur la plage de Monica dans la ville de Sidi Bouknadel, au Maroc près de Casablanca, il ne reste plus qu’une seule dune de sable. Sur cette plage comme sur toutes les autres du Maroc, le sable est pillé pour fournir une industrie du bâtiment qui ne cesse de prospérer.
Un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) sur la surexploitation du sable dans le monde publié début mai, dénonce le rôle clé des «mafias du sable» dans la disparition des plages marocaines.
La moitié du sable utilisé chaque année dans la construction au Maroc, soit 10 millions de mètres cubes, provient d’extraction illégale de sable par ces mafias, selon ce rapport. Selon le PNUE, le sable serait la deuxième ressource naturelle la plus utilisée au monde, après l'eau, principalement car c’est un composant essentiel du béton.
Conséquences de ces pillages : les côtes s'érodent et les plages rétrécissent. Le vol de sable sur les plages ou les dunes littorales est passible d'un à cinq ans de prison au Maroc. Les voleurs de sable le transportent à dos d'âne, en triporteur ou en camion. Ils interviennent principalement la nuit pendant la basse saison touristique.
Dans le nord, "sur certaines plages, le sable a quasiment disparu", alerte un militant écologiste. Plus au sud, entre les villes d'Essaouira et de Safi, les "mafias du sable" ont transformé une grande plage en un paysage rocailleux, déplore le PNUE.
Depuis la COP22 de 2017 que le pays a accueilli, la communication sur la protection de l'environnement est devenue une priorité pour l'Etat marocain.

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