"la mort s'en va-t- en guerre contre les gendarmes
Dame la mort s'est proposé un but.
Faire rentrer dans le néant (d'ou ils n'eussent pas dû sortir) tous les gendarmes de la terre.
Noble but,sublime idéal.
la mort va sur la bonne voie ,
nous la louons et l'approuvons et si,
pour le moment,il nous est impossible de lui prêter notre concours,
nous sommes néanmoins de tout coeur avec elle et applaudissons à chacune de ses victoires.
C'est au reste notre droit strict.
Qui donc pourrait nous reprocher d'apprendre avec plaisir le trépas d'un gendarme.
Notez bien qu'en réalité ce n'est pas ce trépas en lui même qui nous met l'allégresse au coeur
mais les conséquences qu'il entraîne parmi lesquelles celle d'amoindrir sensiblement les effets néfastes de l'autorité s'avère comme une des plus heureuses,des plus agréables.
Malheureusement comme l'a dit le philosophe Epictête:
"Rien d'excellent ne se fait tout à coup;pas même un grain de raisin ou une figue."
De plus ,la vie a la peau dure et sur la route de la mort elle séme bien des obstacles,bien des pierres d'achoppement.
Mais la mort est persévérante.
Les echecs ne la rebuteront pas.
Consciente de la grandeur de son entreprise elle la continuera avec une fidélité inébranlable.
Les belles choses sont le fait d'un effort poursuivi sans cesse.
L'un après l'autre tous les pandores seront impitoyablement fauchés.
Un jour viendra qu'on se le persuade,ou,le soleil se lèvera sur un monde nouveau
dépourvu de gendarmes.
Et si notre humeur quelque fois s'impatiente devant la lenteur avec laquelle est menée cette oeuvre salvatrice,pacifions là de notre mieux.
En lui disant après franklin que l'eau qui tombe goutte à goutte finit par creuser la pierre,qu'avec de petits coups de hache on abat les plus grands arbres,etc,etc...
En lui détaillant la manière dont la Parque triomphe de ses ennemis.
(...)
Géo CEDILLE (Georges Brassens -Le Libertaire n°50, 11 octobre 1946.)
Dame la mort s'est proposé un but.
Faire rentrer dans le néant (d'ou ils n'eussent pas dû sortir) tous les gendarmes de la terre.
Noble but,sublime idéal.
la mort va sur la bonne voie ,
nous la louons et l'approuvons et si,
pour le moment,il nous est impossible de lui prêter notre concours,
nous sommes néanmoins de tout coeur avec elle et applaudissons à chacune de ses victoires.
C'est au reste notre droit strict.
Qui donc pourrait nous reprocher d'apprendre avec plaisir le trépas d'un gendarme.
Notez bien qu'en réalité ce n'est pas ce trépas en lui même qui nous met l'allégresse au coeur
mais les conséquences qu'il entraîne parmi lesquelles celle d'amoindrir sensiblement les effets néfastes de l'autorité s'avère comme une des plus heureuses,des plus agréables.
Malheureusement comme l'a dit le philosophe Epictête:
"Rien d'excellent ne se fait tout à coup;pas même un grain de raisin ou une figue."
De plus ,la vie a la peau dure et sur la route de la mort elle séme bien des obstacles,bien des pierres d'achoppement.
Mais la mort est persévérante.
Les echecs ne la rebuteront pas.
Consciente de la grandeur de son entreprise elle la continuera avec une fidélité inébranlable.
Les belles choses sont le fait d'un effort poursuivi sans cesse.
L'un après l'autre tous les pandores seront impitoyablement fauchés.
Un jour viendra qu'on se le persuade,ou,le soleil se lèvera sur un monde nouveau
dépourvu de gendarmes.
Et si notre humeur quelque fois s'impatiente devant la lenteur avec laquelle est menée cette oeuvre salvatrice,pacifions là de notre mieux.
En lui disant après franklin que l'eau qui tombe goutte à goutte finit par creuser la pierre,qu'avec de petits coups de hache on abat les plus grands arbres,etc,etc...
En lui détaillant la manière dont la Parque triomphe de ses ennemis.
(...)
Géo CEDILLE (Georges Brassens -Le Libertaire n°50, 11 octobre 1946.)
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