James Ellroy sur le Nobel de littérature : "Je le veux, je l'attends ! (...) Mais ces connards de Suédois l'ont déjà donné à Bob Dylan, ce petit mec aux cheveux gras. Ils auraient du le donner à Philip Roth. Comme ils l'ont raté, ça doit me revenir !"

Un auditeur demande si le "Dahlia noir" était une façon d’exorciser la mort de sa mère : "Je n'écris pas pour exorciser quoi que ce soit. Elle est la base du personnage de Joan Conville dans ce dernier roman", répond James Ellroy

James Ellroy n'a ni portable, ni ordinateur, ni réseaux sociaux : "Je ne hais pas le monde d'aujourd'hui, mais j'ai appris à écrire à la main et je suis très mauvais avec la machine."

James Ellroy, romancier : "Je n'ai jamais aimé Orson Welles. Citizen Kane, je n'ai pas aimé, c'est chiant !"

James Ellroy : "Je fais d'abord 300 pages de notes su l'histoire, les personnages, les enquêtes. Puis j'y réfléchis et j'écris un vaste plan, chapitre après chapitre, avec des diagrammes très détaillés."

James Ellroy : "Ce roman, c’est mon adieu fictionnel à ma mère"

Bernard-Henri Lévy : "Ces médecins qui passaient leur temps à nous faire la leçon à la télévision, moi à l'oreille j'entendais l'abus d'autorité"

Bernard-Henri Lévy : "Le vrai problème, c'est que les gens se soient confits dans ce confinement, cette incroyable docilité"

Bernard-Henri Lévy : "Nous avons accepté de vivre dans cet univers parallèle où l'Histoire était censée se mettre en grève"

Claude Pascot, magistrat et juré du Livre Inter : "Il y a certaines phrases qui m'ont véritablement coupé les jambes"

Bernard-Henri Lévy : "Pascal dit que le moi est haïssable, que le repli sur le soi n'est pas une vertu"

Emmanuelle Bayamack-Tam : "J'ai eu une sorte d'illumination, et je me suis dit que l'épisode de la madeleine de Proust était probablement le récit d'une fellation"

François Sureau, avocat et écrivain : "Je pense qu'Emmanuel Macron en a assez du 'colonel Ronchon', je vais essayer de me rajeunir (...) Au fond je suis prêt à me satisfaire qu'il y ait encore un débat"

Régis Debray : "Nous avons une génération stendhalienne devant nous, et moi j'aimerais qu'on devienne un peu hugoliens"

Edgar Morin : "Je ne voulais pas faire une autobiographie, je voulais rappeler ce qui m'a ému dans la vie"

Don Winslow : "Je ne veux pas écrire l'oraison funèbre de la démocratie américaine"

Patrick Boucheron : "On doit dire à la jeunesse aujourd'hui qu'elle a peut-être les solutions à des questions que leurs ainés ont même été incapables de poser"

François Ruffin (LFI) sur l'écologie : "On ne s'en sortira pas par des petits gestes, il faut des lois. Mais je ne méprise pas le petit geste, il faut des liens entre les deux"

Emmanuel Carrère : "Il n'y a pas de plaisir a écrire ça. C'est l'une des expériences les plus cruelles de ma vie. On a l'impression de tomber dans un puits sans fond. A un moment, il m'est paru nécessaire de le raconter."

Patrick Boucheron : "La jeunesse a payé un prix extravagant, et le paiera encore aujourd'hui : il y a eu un sacrifice générationnel"

Régis Debray : "Stendhal ça fait chic, Hugo ça fait péquenaud, c'est comme ça"

Damien Abad (LR) : "Sur le mariage pour tous, je pense que c'est une avancée. Je fais aussi partie des parlementaires Les Républicains qui n'ont pas voté contre. C'était une abstention de conviction, je m'interroge sur les conséquences sur la filiation"

Alain Mabanckou : "Donald Trump ne se retrouve que dans un chapitre de mon livre, dans lequel j'explique comment il se croit personnage de fiction. C'est un excellent personnage littéraire, mais vaut-il la peine d'être mis dans un roman ?"

Edgar Morin : "J'ai misé ma vie sur l'improbable, je suis tonique et volontaire mais ni optimiste ni pessimiste."

Daniel Cohn-Bendit : "Il y a une nostalgie autoritaire en Allemagne de l'Est"

François Ruffin (LFI) : "Les manettes du monde sont laissées à des dirigeants fous, cyniques, aveugles. On se dit qu’on est tous dans le même bateau, mais eux sont déjà dans des canots de sauvetage, ils se tirent, ils préparent leur exil climatique"