Il est ici en exil. Piotr Pavlenski a quitté la Russie pour prendre ses quartiers à Paris en janvier 2017. Spécialiste des performances spectaculaires, cet homme de 35 ans est connu pour s'être cousu la bouche en soutien aux Pussy Riot, s'être enroulé dans du fil barbelé pour protester contre la réélection de Vladimir Poutine ou encore pour s'être cloué la peau des testicules sur les pavés de la place Rouge à Moscou. Visé par une accusation d'agression sexuelle en Russie, l'artiste militant s'est aussi illustré à travers plusieurs performances en France, où il obtient le statut de réfugié politique en mai 2017. En octobre de la même année, il incendiait la façade d'une succursale de la Banque de France à Paris pour dénoncer « le pouvoir de la finance ». Une action qui a valu à l'artiste contestataire une condamnation à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Lors de l'audience, on cite Jean Cocteau, et l'on débat sur l'art, au sens philosophique du terme. Le magistrat finira cependant par conclure qu'en matière pénale, « juge et artiste ne peuvent se rencontrer ». L'intéressé est également interdit de détenir une arme pendant cinq ans. Une condamnation qu'il semblerait ne pas avoir respectée. Selon les informations du site Mediapart, Piotr Pavlenski est en effet recherché par la police depuis janvier pour des faits de violences volontaires avec arme. Il aurait, le 31 décembre 2019, blessé deux personnes au couteau. Ne s'étant pas présenté aux autorités, il fait désormais l'objet d'une fiche de recherche.
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