• il y a 4 ans
Samedi 21 mars, des hommes ont été envoyés à la maison d'arrêt de Villepinte pour non-respect du confinement. Prises en flagrant délit en fin de semaine, cinq personnes sont passées samedi devant le tribunal correctionnel de Bobigny en comparution préalable, une audience lors de laquelle on ne statue que sur la détention. Les forces de l'ordre les ont interpellées alors qu'elles étaient réunies avec des amis à l'extérieur de leur domicile. Deux d'entre elles, qui avaient déjà été verbalisées pour non-respect du confinement, seront jugées en début de semaine pour mise en danger de la vie d'autrui. Les autres hommes seront jugés pour « non-respect des obligations du Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes), violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, notamment des tirs de mortier, outrages ou rébellion », précise le parquet de Bobigny. Tous sont soupçonnés de s'en être pris aux forces de l'ordre venues faire respecter les mesures d'urgence sanitaires ordonnées par le président de la République. Aucun n'était assisté par un avocat, le barreau de Seine-Saint-Denis étant encore en grève. Une décision qui dénote dans le contexte actuel de surpopulation carcérale en pleine crise sanitaire. Comme
« Le Point » l'a révélé, les parquets ont reçu des instructions pour « limiter les interpellations » alors que la ministre de la Justice a demandé, dans une circulaire, à « différer » la mise à exécution des courtes peines d'emprisonnement.

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