• il y a 4 ans
C'était la grande inquiétude de ce début de confinement : penser à celles qui se retrouvent enfermées avec leur bourreau. Le 28 mars, Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, annonçait que les signalements pour violences conjugales avaient augmenté de plus de 30%, selon des propos relayés par RTL. Alors qu'elles étaient en baisse avant le début du confinement, les plaintes déposées augmentent aussi. Face à ce constat, des personnalités se sont mobilisées, comme Julie Gayet. Victime de violences conjugales il y a 20 ans, Sandrine Bonnaire a participé, au début de l'année, à la fondation de "La maison des âmes", lieu d’accueil d’urgence pour les victimes de violences, situé à Paris. Ce lundi 4 mai, elle a lancé un cri d'alarme, devant la caméra de Brut.

"En cette période de confinement nous avons constaté une très forte hausse de violence dans les foyers", constate la comédienne, remarquant que ce sont "les plus vulnérables qui sont touchés". Sandrine Bonnaire, comme elle l'a déjà fait, revient sur sa propre histoire, pour mieux sensibiliser. "Il y a 20 ans, j'ai été strangulée par mon compagnon. Je me suis évanouie et me suis réveillée avec une triple fracture de la mâchoire. Je préfère dire "triple facture de la mâchoire" plutôt que de dire que tous les os de mon visage sont cassés. J'ai recraché huit dents, j'avais la langue en lambeau, plus une ouverture sous le menton. Si je vous parle de ça, c'est pour vous dire que 20 ans après j'en ai toujours des séquelles et des traumatismes". Sandrine Bonnaire s'adresse ensuite directement aux victimes : "Le confinement ne doit pas se faire au détriment de votre sécurité et celle de vos enfants. Ne vous laissez pas faire, réagissez en appelant le 3919, ou la police, ou un voisin". Un message qui aidera sûrement.

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