• il y a 4 ans
En Chine ancienne, le vocabulaire pour dire la disparition n’est pas celui de l’annihilation, c’est celui de l’éclipse, de l’oubli, du déplacement, éventuellement de la réduction ou de la transformation. La disparition est avant tout affaire de mouvement ou de déplacement : les choses disparaissent parce qu’elles sont passées dans une autre dimension, parce qu’elles ne coïncident plus dans l’espace, ou parce qu’elles sont cachées; elles n’en continuent pas moins d’exister. La mort elle-même s’explique par le mouvement, plus précisément par un réagencement de matière; le mort se transforme en autre chose, redevient matière brute — à proprement parler, il n’est pas anéanti. En Chine ancienne, la disparition n’est donc qu’un aspect de l’infinie variation des choses et du monde.

Cette vidéo met en scène le Réagencement de la Matière.

Source : https://www.erudit.org/fr/revues/im/2007-n10-im1814928/1005552ar/