Le Marais, les quais des bouquinistes, Saint-Germain-des-Prés ou encore la Place des Vosges : c'est le Paris de Jim Morrison, décédé dans la ville il y a 50 ans et enterré au Père-Lachaise.
Tout pèlerinage passe par le célèbre cimetière de l'Est parisien et la tombe, modeste, du «Roi Lézard» dans un coin encore un peu perdu, malgré les applications de géolocalisation. Il y fut inhumé le 7 juillet 1971 (son décès a été constaté le 3 juillet). Mais c'est aussi «un cimetière qu'il aimait particulièrement, il s'est souvent promené ici, il aurait voulu être enterré aux côtés d'Oscar Wilde», autre célébrité du lieu, raconte à l'AFP Sophie Rosemont, critique rock.
Pour éviter tout «tapage», ses proches ont finalement choisi «un emplacement à l'écart de tout», rappelle la journaliste, passionnée par le leader des Doors. Peine perdue : c'est la tombe la plus visitée. Patti Smith a même posé à côté, pour une photo passée à la postérité. La stèle est entourée de barrières, qui seront encore soumises à rude épreuve par les admirateurs transis le 3 juillet.
La dernière demeure de son vivant, c'est le 17 rue Beautreillis, dans Le Marais, un appartement au 3e étage, occupé par Elizabeth Larivière, dite «Zozo», mannequin de l'époque, qui lui sous-loue. Le chanteur avait rejoint à Paris sa compagne Pamela Courson (héroïnomane notoire, alors que lui boit, surtout) et voulait se consacrer «à l'écriture», dit Sophie Rosemont. Il ne vivra que trois mois à Paris.
«Pas mort ici»
«Il allait acheter son vin blanc aux «Vins des Pyrénées, un caviste de la rue Beautreillis. Dans le coin, il y a la Place des Vosges, l'île Saint-Louis, les quais des bouquinistes, où il se rendait dans l'anonymat le plus total», raconte encore Sophie Rosemont. Selon la version officielle, Jim Morrison est mort dans sa baignoire à 27 ans, d'un arrêt cardiaque. Sur la façade, une feuille de papier collée en hauteur indique pourtant en anglais que «Jim Morrison n'est pas mort ici». Car depuis quelques années, une autre musique se fait entendre.
Le journaliste et écrivain Sam Bernett affirme dans ses livres que l'icône rock a fait une overdose dans les toilettes d'une boîte de nuit parisienne, le Rock'n'Roll Circus, dont il était le gérant. «Son visage était gris, les yeux fermés, il y avait du sang sous son nez, une bave blanchâtre comme de l'écume autour de la bouche légèrement ouverte», écrit-il dans «Jim Morrison, la vérité» (éd. du Rocher). Marianne Faithfull assure même dans une interview à Mojo que c'est Jean de Breteuil, dealer des stars et son petit ami de l'époque, qui lui avait fourni la dose fatale.
«Un endroit assez fou
Situé au 57 rue de Seine (le lieu, qui n'existe plus, communiquait avec l'Alcazar), «le Rock'n'Roll Circus était un endroit assez fou, fréquenté par des intellos, des branchés, des hippies, des petits voyous, des grands voyous, des gens de la bourgeoisie, des stars comme Mick Jagger», narre Sophie Rosemont devant la caméra de l'AFP.
Pendant l'interview, un sexagénaire barbu se présente : «Pete, Américain qui vit en Allemagne, que Jim Morrison a branché sur Paris». Depuis 1991 il vient dans la capitale française autour de la date anniversaire de sa mort, pour une de ces «réunions des amis de Jim, dans les cafés autour du Père-Lachaise».
Il passera sans doute aussi par la librairie anglaise Shakespeare and Company. «C'est un lieu que Morrison a tout de suite investi, il ne parlait pas très bien le français, même s'il aimait beaucoup Rimbaud, Beaudelaire, Mallarmé», détaille Sophie Rosemont.
On est ici au cœur du Paris de Jim Morrison, «pas loin du Quartier Latin, de la Rive gauche, pas si loin de chez Agnès Varda, une amie, pas loin du tout de Saint-Germain-des-Près, du café La Palette, où il allait boire». Et où des verres seront sans doute levés à sa santé samedi.
Tout pèlerinage passe par le célèbre cimetière de l'Est parisien et la tombe, modeste, du «Roi Lézard» dans un coin encore un peu perdu, malgré les applications de géolocalisation. Il y fut inhumé le 7 juillet 1971 (son décès a été constaté le 3 juillet). Mais c'est aussi «un cimetière qu'il aimait particulièrement, il s'est souvent promené ici, il aurait voulu être enterré aux côtés d'Oscar Wilde», autre célébrité du lieu, raconte à l'AFP Sophie Rosemont, critique rock.
Pour éviter tout «tapage», ses proches ont finalement choisi «un emplacement à l'écart de tout», rappelle la journaliste, passionnée par le leader des Doors. Peine perdue : c'est la tombe la plus visitée. Patti Smith a même posé à côté, pour une photo passée à la postérité. La stèle est entourée de barrières, qui seront encore soumises à rude épreuve par les admirateurs transis le 3 juillet.
La dernière demeure de son vivant, c'est le 17 rue Beautreillis, dans Le Marais, un appartement au 3e étage, occupé par Elizabeth Larivière, dite «Zozo», mannequin de l'époque, qui lui sous-loue. Le chanteur avait rejoint à Paris sa compagne Pamela Courson (héroïnomane notoire, alors que lui boit, surtout) et voulait se consacrer «à l'écriture», dit Sophie Rosemont. Il ne vivra que trois mois à Paris.
«Pas mort ici»
«Il allait acheter son vin blanc aux «Vins des Pyrénées, un caviste de la rue Beautreillis. Dans le coin, il y a la Place des Vosges, l'île Saint-Louis, les quais des bouquinistes, où il se rendait dans l'anonymat le plus total», raconte encore Sophie Rosemont. Selon la version officielle, Jim Morrison est mort dans sa baignoire à 27 ans, d'un arrêt cardiaque. Sur la façade, une feuille de papier collée en hauteur indique pourtant en anglais que «Jim Morrison n'est pas mort ici». Car depuis quelques années, une autre musique se fait entendre.
Le journaliste et écrivain Sam Bernett affirme dans ses livres que l'icône rock a fait une overdose dans les toilettes d'une boîte de nuit parisienne, le Rock'n'Roll Circus, dont il était le gérant. «Son visage était gris, les yeux fermés, il y avait du sang sous son nez, une bave blanchâtre comme de l'écume autour de la bouche légèrement ouverte», écrit-il dans «Jim Morrison, la vérité» (éd. du Rocher). Marianne Faithfull assure même dans une interview à Mojo que c'est Jean de Breteuil, dealer des stars et son petit ami de l'époque, qui lui avait fourni la dose fatale.
«Un endroit assez fou
Situé au 57 rue de Seine (le lieu, qui n'existe plus, communiquait avec l'Alcazar), «le Rock'n'Roll Circus était un endroit assez fou, fréquenté par des intellos, des branchés, des hippies, des petits voyous, des grands voyous, des gens de la bourgeoisie, des stars comme Mick Jagger», narre Sophie Rosemont devant la caméra de l'AFP.
Pendant l'interview, un sexagénaire barbu se présente : «Pete, Américain qui vit en Allemagne, que Jim Morrison a branché sur Paris». Depuis 1991 il vient dans la capitale française autour de la date anniversaire de sa mort, pour une de ces «réunions des amis de Jim, dans les cafés autour du Père-Lachaise».
Il passera sans doute aussi par la librairie anglaise Shakespeare and Company. «C'est un lieu que Morrison a tout de suite investi, il ne parlait pas très bien le français, même s'il aimait beaucoup Rimbaud, Beaudelaire, Mallarmé», détaille Sophie Rosemont.
On est ici au cœur du Paris de Jim Morrison, «pas loin du Quartier Latin, de la Rive gauche, pas si loin de chez Agnès Varda, une amie, pas loin du tout de Saint-Germain-des-Près, du café La Palette, où il allait boire». Et où des verres seront sans doute levés à sa santé samedi.
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