Pour comprendre comment un vêtement passe de la tête d’un créateur à un portant dans une boutique, ELLE est allé à la rencontre de ceux qui dessinent la mode. Aujourd’hui, c’est Christian Louboutin, le plus admiré chausseur français, de nous montrer son trait. Sur son bureau, il a ses feutres, ses crayons, une gomme fine, préférablement celle d’un critérium, pour plus de précision, et des feuilles. Christian Louboutin fait partie de ceux qui ne dessinent que sur papier. Les dessins numériques ne sont pas assez fidèles aux courbes, ces lignes qu’il affectionne tant. Il a besoin d’être sûr de ce qu’il trace, que son geste soit parfaitement traduit dans ses croquis. Devant la caméra, sans réfléchir, il trace, efface, reprend, colore. Le soulier prend forme. Un escarpin à la semelle rouge, toujours dessiné de côté, un début de jambe, un talon haut qui la sculpte.Pour Christian Louboutin, l’amour du dessin naît à l’enfance, lorsqu’il aperçoit un dessin d’un escarpin dans un signe interdit, dans un musée, aujourd’hui le Palais de la Porte Dorée, signifiant aux femmes que leurs souliers à talons pourraient abîmer le parquet ancien. Cette pancarte l’intrigue, il ne sait même pas ce qu’est un escarpin. En 2020, c’est dans ce même musée où sa vocation est née qu’il expose des décennies de travail.Comment les courbes naissent-elles dans son esprit ? Comment l’idée d’un soulier se matérialiste-t-elle en un escarpin ? Comment a-t-il appris l’art du dessin de mode ? Dans son atelier, deva ...
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