Raphaël Enthoven, philosophe et essayiste, publie Qui connaît Fabien Roussel ? aux éditions de l’Observatoire. A-t-il succombé aux charmes de ce candidat défenseur de « la France des jours heureux » ? « J’aimerais bien, répond notre invité. J’ai voulu mettre à l’épreuve la sympathie spontanée qu’il m’inspire. Je suis parti de la surprise que cette sympathie elle-même m’inspirait. Comment pouvais-je trouver si sympathique le secrétaire national du PCF ? Qu’est-ce que ça dit de l’état de la gauche ? Faut-il que la République ou que la gauche aille mal pour qu’il soit le seul interlocuteur de ce côté-là. »
Dans sa préface, Raphaël Enthoven l’affirme: des années auparavant, lui, libéral, n’aurait jamais imaginé rencontrer et trouver sympathique le secrétaire national du PCF. « J’ai été libéral avant d’être républicain. Je pense que les deux sont conciliables. Et nous avons, Fabien Roussel et moi, cette fibre en commun. A partir de là, ça m’intéresse de savoir comment un communiste peut être républicain. C’était l’enjeu du débat. »
En se penchant sur les sondages, il est possible de remarquer que le vote contestataire – Zemmour, Le Pen, Mélenchon, Fabien Roussel, Dupont-Aignan, Poutou, Artaud – représente plus de 50% des voix. « La contestation est incontestable, juge Raphaël Enthoven, elle flatte celui qui conteste. C’est la raison pour laquelle ça prospère autant. Par ailleurs, je voudrais tempérer cette observation par le fait que tous ces contestataires ne sont pas du tout faits pour s’entendre. Il y a quantité d’opposants dans ce pays mais il n’y a pas d’opposition. Et le danger est là : il n’y a pas une personne ou un mouvement pour offrir aux mécontents une alternative qui ne soit pas insurrectionnelle. Le danger, c’est qu’il n’y a pas d’adversaire à Macron. »
Une question subsiste : Fabien Roussel peut-il être considéré comme un révolutionnaire ? « Non, je ne crois pas, répond l’essayiste. Je crois que c’est quelqu’un qui, comme le Parti communiste, est institutionnel, qui a exercé des fonctions, qui a gouverné et s’est inscrit dans une logique gouvernementale (…) Fabien Roussel se présente pour peser, pas pour gagner. »
Dans sa préface, Raphaël Enthoven l’affirme: des années auparavant, lui, libéral, n’aurait jamais imaginé rencontrer et trouver sympathique le secrétaire national du PCF. « J’ai été libéral avant d’être républicain. Je pense que les deux sont conciliables. Et nous avons, Fabien Roussel et moi, cette fibre en commun. A partir de là, ça m’intéresse de savoir comment un communiste peut être républicain. C’était l’enjeu du débat. »
En se penchant sur les sondages, il est possible de remarquer que le vote contestataire – Zemmour, Le Pen, Mélenchon, Fabien Roussel, Dupont-Aignan, Poutou, Artaud – représente plus de 50% des voix. « La contestation est incontestable, juge Raphaël Enthoven, elle flatte celui qui conteste. C’est la raison pour laquelle ça prospère autant. Par ailleurs, je voudrais tempérer cette observation par le fait que tous ces contestataires ne sont pas du tout faits pour s’entendre. Il y a quantité d’opposants dans ce pays mais il n’y a pas d’opposition. Et le danger est là : il n’y a pas une personne ou un mouvement pour offrir aux mécontents une alternative qui ne soit pas insurrectionnelle. Le danger, c’est qu’il n’y a pas d’adversaire à Macron. »
Une question subsiste : Fabien Roussel peut-il être considéré comme un révolutionnaire ? « Non, je ne crois pas, répond l’essayiste. Je crois que c’est quelqu’un qui, comme le Parti communiste, est institutionnel, qui a exercé des fonctions, qui a gouverné et s’est inscrit dans une logique gouvernementale (…) Fabien Roussel se présente pour peser, pas pour gagner. »
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