"Ceci n'est pas un appel à la haine, mais l'illustration de la nature humaine. Qu'à cela ne tienne, ne prenez pas pour argent comptant ce qui est dit. Rien ne nous oppose", prévenait pourtant Maka au début du clip de son titre, Samuel Paty, paru le 12 novembre dernier mais rapidement supprimé de YouTube. On y voit plusieurs hommes masqués dont certains portent des couteaux et une machette. D'après Le Parisien, c'est lors du tournage du clip qu'une voiture aurait brûlé sur la place Marcel-Rivière du quartier Orly Parc de Lagny-sur-Marne. Aujourd'hui, Maka, âgé de 18 ans, a été placé en garde à vue pour son titre. On lui reproche notamment ses paroles. Alors que les couplets sont assez banals pour un titre de rap, le refrain où il chante "On découpe comme Samuel Paty, sans empathie", "fuck Macron vive le marron" et dit "b*iser la France" avait suscité de nombreuses réactions, notamment du côté des élus. Interpellé et placé en garde à vue, Maka est désormais poursuivi pour "apologie directe et publique du terrorisme" et "dégradation de bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes", d'après les informations du Parisien. Il sera déféré le jeudi 26 novembre en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Meaux. Le rappeur revenait d'un séjour en prison "Il conteste les infractions qui lui sont reprochées", a indiqué la procureure de Meaux, Laureline Peyrefitte, à l'hebdomadaire. Maka était déjà connu des services de police et venait de servir une peine de prison pour des faits de blessures par balles lors d'un règlement de compte avec une bande rivale pour des faits datant de 2018. La mairie de Lagny-sur-Marne s'est réjouit de son interpellation. "Nous sommes satisfaits qu'il ait été interpellé. En voyant le clip, nous avons remonté la piste, découvert qui il était et fait un signalement à la police et à la procureure de Meaux. Dans cette histoire, rien ne va. On a une voiture qui brûle, des armes exhibées, des paroles choquantes. On ne découpe pas les gens et on ne b*** pas la France", a-t-elle indiqué au Parisien. Même si les motivations de Maka ne sont pas encore connues, son clip avait suffit à inspirer d'autres personnes. Le Parisien rapportait début novembre qu'un collégien avait menacé de découper sa professeure d'histoire-géographie. L'adolescent de 3e a été présenté à un juge pour enfant pour "menaces de mort sur une personne dépositaire d'une mission de service public". En garde à vue, il avait expliqué avoir repris la chanson du rappeur.
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