• il y a 2 ans
Après Emmanuel Macron dans le Tarn, la semaine dernière, au tour de la Première ministre d’être interpellée sur la présence, au sein du gouvernement, de ministres que des femmes accusent de viol. Dans le viseur, Damien Abad, accusé par une troisième femme d’avoir tenté de la violer en 2010, selon le nouveau témoignage recueilli par Mediapart. Ce que l’intéressé nie vigoureusement.

« Qu’un homme utilise sa stature d’homme de pouvoir pour avoir des faveurs, ça ne vous dérange pas ? », a lancé ce mercredi midi une femme à Élisabeth Borne, lors d’un déplacement dans le Calvados où elle fait campagne pour les législatives. « Bien sûr que ça me dérange », a calmement répondu la Première ministre. « Alors pourquoi il est encore là ? Pourquoi personne ne dit rien ? », insiste son interlocutrice.

« Attendez madame, moi je ne suis pas juge vous savez », a opposé Élisabeth Borne. « C’est essentiel que sur ces sujets la parole des femmes (…) soit entendue », a-t-elle déclaré à la presse sur le marché de Villers-Bocage, dans la 6e circonscription du Calvados. « En tant que Première ministre, je le dis aussi en tant que femme, il faut permettre à la justice d’établir les faits. Il ne faut pas hésiter à aller porter plainte. (…) Je ne suis pas un juge et les enquêtes ne se font pas avec des témoignages anonymes. Tout est fait pour (…) accueillir au mieux les femmes pour qu’elles puissent déposer plainte et que la justice puisse établir des faits », a-t-elle ajouté.

Category

🗞
News

Recommandations